Belgique : début du procès de Mokhtar Ammari, accusé d’avoir tué sa femme

27 avril 2021 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le procès de Mokhtar Ammari, un Marocain de 57 ans accusé d’avoir tué son épouse dans un appartement à Fleuron, s’est ouvert lundi 26 avril devant la cour d’assises de Liège. Sa défense estime qu’il n’a pas prémédité le meurtre de Fatima Khayer (48 ans).

Lors du procès, les avocats de la défense, Philippe Zevenne et Alexandre Wilmotte ont indiqué que la version de leur client diffère de celle présentée par le ministère public. « Notre client n’arrive pas à exprimer ce qu’il a vécu. Il est présenté comme un gros nounours par plusieurs témoins. Le dossier devra être éclairé par les témoignages sur les personnalités de la victime et de l’accusé », a indiqué Philippe Zevenne.

La défense estime que Mokhtar Ammari, qui a abattu Fatima Khayer de 23 coups de couteau Fatima Khayer dans un appartement à Fleuron le 10 février 2019, n’a pas prémédité ce geste, rapporte Belga. « Cette préméditation est totalement contestée. Les auditions des différents experts seront importantes pour savoir dans quelle configuration psychologique se trouvait notre client au moment des faits. Il y a eu une gradation au niveau des difficultés traversées par le couple. La scène des faits a fait l’objet d’une violence verbale et a dégénéré », a analysé Alexandre Wilmotte.

Les faits s’étaient déroulés le 10 février 2019. Mokhtar Ammari avait assassiné son épouse dans un appartement de Fléron. Un membre de la famille de la victime avait découvert dans la soirée le corps sans vie de Fatima Khayer baignant dans une mare de sang. Alertés, les ambulanciers s’étaient rendus sur la scène du crime où ils avaient interpellé Mokhtar Ammari. Celui-ci avait tenté de se suicider en ingurgitant de l’ammoniaque et de l’essence. Le médecin légiste, qui a autopsié la dépouille de Fatima Khayer, a relevé 23 coups de couteau sur le corps de la victime dont 10 dans l’abdomen, cinq dans le dos et trois dans le cou. Mokhtar aurait tué son épouse en fin de matinée le 10 février 2019.

Le couple avait convolé en justes noces au Maroc avant de s’installer en Belgique où il vivait Mokhtar depuis plus de 40 ans. Leur vie de couple n’a pas été un long fleuve tranquille. Ils se disputaient le plus souvent. L’approche religieuse n’était pas la même. Après leur divorce en 2012 pour des raisons administratives et financières, ils vivaient toujours ensemble. Fatima Khayer avait voulu se séparer de Mokhtar Ammari. Sans succès. Elle redoutait ses réactions. Son compagnon est décrit comme un homme jaloux et soupçonneux. Il aurait plusieurs fois menacé de la tuer.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Procès - Liège - Homicide

Aller plus loin

La dure vie de Yasmina battue à mort et jetée dans une poubelle à Paris

Yasmina, 37 ans, a connu le malheur de croiser le chemin de Ludovic L., un homme qui a fait de sa vie un enfer avant de l’assassiner et de jeter son corps dans une poubelle à...

Accusé d’avoir tué son épouse, un Marocain devant la justice belge

Le procès de Mokhtar Ammari, un Marocain de 57 ans, accusé d’avoir tué son épouse, Fatima Khayer (48 ans) va s’ouvrir mercredi 21 avril, devant la cour d’assises de Liège. Au...

Belgique : lourde peine pour Mokhtar Ammari jugé pour l’assassinat de son épouse

Reconnu coupable d’avoir assassiné son épouse le 10 février 2019 dans un appartement de Fléron, Mokhtar Ammari, un Marocain de 57 ans a écopé de 25 ans de prison. Tel est le...

Ces articles devraient vous intéresser :

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Trafic de billets de match : le député Mohamed El Hidaoui interrogé par la police

Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de vente illégale de billets au Mondial 2022, le député RNI, Mohamed El Hidaoui, a été entendu, vendredi, par la justice.

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Le club des avocats offre un service gratuit d’orientation juridique pour les MRE

Le club des avocats au Maroc apporte son aide à la communauté marocaine résidant à l’étranger en mettant à sa disposition des lignes téléphoniques qui leur permettront de bénéficier gratuitement d’une orientation juridique et des conseils.

Des ennuis judiciaires pour deux anciens ministres (15 milliards de DH en jeu)

L’Association marocaine de la protection des deniers publics vient de déposer une plainte devant la justice contre deux anciens ministres de la Jeunesse et des sports et d’autres responsables pour avoir dilapidé environ 15 milliards de dirhams.

Maroc : vers l’égalité des sexes dans les contrats de mariage

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité entre les sexes lors de la conclusion de contrats de mariage et autres actes juridiques.

Maroc : le casier judiciaire électronique enfin lancé

Le ministère de la Justice a procédé mardi, au lancement de quatre nouveaux services numériques dont le casier judiciaire électronique.