Morad est arrivé à Ceuta dans la vague des migrants qui sont entrés en masse les 17 et 18 mai dernier. Dimanche, il a été rapatrié au Maroc et a déjà rejoint sa famille qui réside à Fnideq. Il avait quitté le Maroc pour se construire un meilleur avenir en Espagne, confie-t-il à El Faro de Ceuta. Depuis le Maroc, il raconte au journal comment s’est déroulé son retour. « Je ne voulais pas sortir… Sans aucune explication, on m’a demandé de monter dans une camionnette et c’est après que j’ai réalisé qu’on nous emmenait à la frontière », explique-t-il.
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À son arrivée au Maroc, il dit avoir passé plusieurs heures à attendre, sans obtenir plus d’explications, avant de rejoindre ses parents qui l’ont accueilli avec émotion. « Mes parents étaient très heureux de me revoir », a-t-il assuré, ajoutant que ses compagnons de voyage ont été quant à eux emmenés dans un centre de protection des mineurs à Martil.
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Morad regrette d’avoir été rapatrié au Maroc où selon lui il n’y a pas d’avenir et d’opportunités pour les jeunes. « Il n’y a absolument rien ici, il n’y a pas de travail, il n’y a rien », se plaint-il. C’est pourquoi le jeune homme est toujours déterminé à retourner en Espagne dès que possible pour se construire un avenir meilleur, même s’il reconnaît que durant les trois mois passés dans le centre de mineurs de Santa Amelia à Ceuta, il n’a pas pu faire grand-chose.