L’extrême droite ne veut pas de la grande mosquée de Séville
La communauté de la mosquée islamique d’Ishbilia, a demandé à la mairie de Séville l’autorisation de transformer l’ancien bâtiment marocain qui abrite actuellement le siège du...
La communauté musulmane de Séville n’arrive pas à parler d’une même voix pour défendre et concrétiser son projet de construction d’une grande mosquée. Depuis plusieurs années, le projet ne prend pas corps, principalement en raison des tensions entre organisations islamiques de la ville.
Les musulmans de Séville ont à nouveau saisi, ces dernières semaines, le conseil municipal afin qu’il les autorise à transformer l’ancien pavillon marocain en une grande mosquée. Cette énième demande auprès des autorités locales semble subir le même sort que les précédentes, en raison des dissensions entre les différents groupes islamiques de la ville. L’absence de cohésion a divisé la communauté musulmane et entraîné la naissance de plusieurs groupes et la prolifération de mosquées estimées déjà à une trentaine.
Autant de mosquées que de communautés, les unes aussi différentes que les autres, fait savoir ABC. Parmi ces petites communautés, dix sont actuellement enregistrées en tant que mosquées dans les registres officiels du Conseil de l’Andalousie ; deux autres, la tariqa de la communauté sénégalaise et celle de la communauté de la Grande mosquée de Séville, ne figurent pas dans ces registres.
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Les responsables de la communauté de la Grande mosquée ont été les premiers à initier en 2004 le projet de construction d’une mosquée à Séville. Elle devrait être située à Los Bermejales selon un accord avec le conseil municipal, mais suite à une plainte d’un citoyen, la justice andalouse a demandé l’annulation du projet pour « vice de procédure ». En 2003, cette communauté avait sollicité auprès du Conseil de l’Andalousie une autorisation pour transformer l’église de Santa Lucía en une mosquée. Sans succès.
Par ailleurs, les responsables de la mosquée Ishbilia, située à côté du parc Amate à Séville, ont aussi passé plusieurs années à se battre pour la construction d’une mosquée sur un terrain à l’est de Séville, mais n’ont pu obtenir le soutien des autorités locales. Ils n’ont pas abandonné pour autant le projet, puisqu’ils viennent de déposer à nouveau au conseil municipal, une demande de cession de l’ancien pavillon marocain. Cette mosquée, qui gagne en force en raison de ses activités et de ses initiatives auprès des entités publiques et d’ONG, associée à la tariqa de la communauté sénégalaise, qui rassemble de nombreux fidèles migrants, forment un mouvement d’union plus solide, à même de porter et de faire aboutir le projet de construction d’une grande mosquée à Séville.
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