Alors que le poste est vacant depuis près de deux ans suite à la démission de l’Allemand Horst Köhler, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a du mal à nommer l’envoyé spécial de l’Organisation pour le Sahara. Une nouvelle proposition de nom s’est heurtée au refus du Polisario, protégé de l’Algérie.
Le choix porté sur l’ancien ministre portugais des Affaires étrangères, Luís Amado est loin de faire l’unanimité. Selon des sources diplomatiques, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a essuyé récemment un nouvel échec dans sa quête d’un émissaire pour le conflit au Sahara occidental, avec le refus du Polisario d’accepter un Portugais, rapporte l’AFP. « Ce n’est pas le premier candidat à être rejeté » par l’une ou l’autre des parties, « c’est le nième », fait savoir un diplomate ayant requis l’anonymat, ajoutant que plusieurs autres personnes approchées depuis deux ans ont souvent aussi fait défaut après avoir demandé un délai de réflexion face à la gestion particulièrement difficile d’un conflit qui semble sans fin.
Les déclarations de Luís Amado à l’époque où il était chef de la diplomatie portugaise sont à l’origine du refus du Polisario. Le compatriote d’Antonio Guterres avait affiché son soutien au Maroc lors d’une visite officielle à Rabat en 2017. De plus, le fait que sa candidature ait été endossée par Rabat « était une assez bonne raison pour les Sahraouis pour s’opposer à lui », explique un autre diplomate. Pendant ce temps, à l’ONU, « les Américains poussent pour que cela bouge, pour un émissaire » pour le Sahara, fait savoir une source diplomatique.