« L’accointance idéologique de l’Afrique du Sud avec le séparatisme du Polisario ne saurait pardonner l’aveuglement politique de ce pays sur le différend concernant le Sahara marocain », a écrit le diplomate dans la lettre adressée au président du Conseil de sécurité et au secrétaire général des nations unies.
Dans le courrier, le Maroc exprime « ses profonds regrets » face à l’attitude persistante de l’Afrique du Sud qui tient à tenir le rôle de messager d’un groupe armé accusé de plusieurs crimes perpétrés contre les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, et dont le chef est poursuivi en Espagne pour des crimes de guerre et contre l’humanité, d’actes terroristes et de viols.
L’ambassadeur du Maroc a fait part de son indignation de voir l’Afrique du Sud, soutenir sans relâche, « un imposteur prétendant jouir d’une accréditation de soi-disant ambassadeur représentant du Polisario à l’ONU, ce que l’Organisation ne lui a jamais reconnu », allègue l’ambassadeur. « L’Afrique du Sud confond peut-être New-York avec l’ONU », ironise M. Hilale, invitant par ailleurs, la représentante permanente sud-africaine à se demander pourquoi l’Algérie, ne charge pas sa Mission permanente auprès de l’ONU de la transmission de « la lettre mensongère de cet imposteur au Conseil de sécurité ».
Évoquant « les atteintes graves aux droits de l’homme en Afrique du Sud, notamment, les droits des minorités et des populations autochtones, ainsi que les exécutions extrajudiciaires et sommaires, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU a martelé que l’Afrique du Sud est mal placée pour s’ériger en avocat des droits de l’homme.
Plus encore, le diplomate marocain trouve que la situation est d’autant plus déplorable que la communauté internationale s’apprête à commémorer le 20ᵉ anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Durban contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.
Et Rabat de conclure que l’obstination de l’Afrique du Sud à dénier la position formulée par le conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain, « entache de manière indélébile, sa crédibilité en tant que pays qui aspire à jouer un rôle pour le maintien de la paix et de la sécurité au nom du continent africain ».