« L’arrêt d’un service IPTV au Maroc est une première dans le pays. Cela constitue un véritable tournant dans la lutte contre le piratage audiovisuel au Maghreb et ajoute à la pression légale contre les opérateurs pirates tant au Maroc que dans l’ensemble de la région », se félicite le groupe Canal+ dans un communiqué. Il est reproché à Electro TV Sat d’être un opérateur de service d’IPTV illégal et revendeur de dispositifs illégaux de diffusion de contenu audiovisuel, qui s’adressait essentiellement à un public francophone (90 000 visiteurs par mois) depuis son lancement en avril 2020. Selon le groupe, il permettait l’accès à 6 000 chaines et 200 000 films et séries.
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« L’impunité de l’activité d’Electro TV Sat était particulièrement préjudiciable » pour Canal+, ainsi que pour l’ensemble des ayants droits audiovisuel et sportifs. « Après plusieurs mois de travail, ACE est parvenu à suspendre l’activité des deux individus à l’origine de ce service illégal. Ainsi, tous les domaines de la galaxie Electro TV Sat (4 au total) sont désormais inopérants. Cette opération s’ajoute à une autre action réussie d’ACE en début d’année, en Tunisie, qui a conduit à la fermeture de l’opérateur illégal d’IPTV Akfasat (accès illégal à 3 500 chaînes en continu et à plus de 26 000 films et séries) », explique la même source.
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« Le Groupe CANAL+ lutte depuis des années contre le piratage audiovisuel et notre présence au sein d’ACE témoigne de notre implication dans cette lutte. Les réussites successives d’ACE au Maghreb témoignent d’une nouvelle dynamique dans la lutte mondiale contre le piratage et bousculera nécessairement le sentiment d’impunité des revendeurs IPTV pirates, ce dont je ne peux que me réjouir. D’ailleurs, la loi renforçant le dispositif de lutte contre le piratage dans l’audiovisuel et le sport, qui vient d’être votée en France, va dans le sens des valeurs défendues par le Groupe CANAL+ », a déclaré Céline Boyer, directrice protection du contenu du Groupe français.