Selon le BCIJ, le Polisario a su profiter de la région du Sahel et du Sahara, qui n’est soumise à aucune autorité, en disposant à volonté des armes provenant du trafic international. En complicité avec l’Algérie, des membres du Front ont intégré les mouvements terroristes très actifs dans la zone (AQMI, Al-Mourabitoune, etc.), avec comme projet d’attaquer le Maroc.
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Al Ayyam, Habboub Cherkaoui, le nouveau patron du BCIJ, a fait cas d’un « mouvement dangereux » dénommé « État islamique dans le Grand Sahara ». Il est dirigé par Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, un membre du Polisario, originaire de Laâyoune, et ancien membre d’Al-Mourabitoune. Abdelhakim Sahraoui, un ancien membre du Polisario, est son adjoint.
Selon le patron du BCIJ, c’est ce mouvement, qui a un « lien incontestable avec le Polisario », qui a perpétré les attaques contre les postes des brigades conjointes des armées locales du Mali, du Niger et du Burkina Faso, entre 2016 et 2020. Il a aussi indiqué que depuis ces dernières années, les camps de Tindouf sont considérés comme un vivier de jihadistes pour les mouvements terroristes de la zone.
Le patron du BCIJ rappelle aussi que les enquêtes menées en 2008, après le démantèlement de la cellule Fath Al Andalous, groupuscule terroriste qui avait planifié des attaques dans plusieurs villes au Maroc, ont permis d’établir le lien entre cette cellule et le Polisario.
De même, le BCIJ a aussi découvert après investigations, que la cellule terroriste « Les soldats du Califat au Maroc, wilaya de Laâyoune », qu’elle a démantelée en 2015, avait des liens très étroits avec le Polisario. Et au patron du BCIJ de conclure, au regard de toutes ces complicités avérées, que la connexion entre le Polisario et les mouvements terroristes est clairement établie.