La décision de Pedro Sanchez de changer de position sur le Sahara pourrait lui coûter une procédure judiciaire devant la Cour pénale internationale pour « complicité de crimes de guerre », a déclaré l’avocat du Front Polisario, Gilles Devers, dans une intervention à la télévision algérienne.
« Le changement de position de l’Espagne est une grande surprise. On ne s’attendait pas à voir le leader socialiste emboîter le pa à Franco », a déclaré l’avocat, déplorant que l’Espagne, puissance administrante désignée par l’ONU du territoire non autonome du Sahara occidental, ait « abandonné ce mandat » pour un « fameux » accord avec le Maroc.
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Devers a aussi indiqué que le président Pedro Sanchez risquait d’être poursuivi devant les instances judiciaires internationales pour avoir pris une telle décision. « La question de poursuivre Pedro Sanchez devant la Cour pénale internationale pour complicité de crimes de guerre se pose, car il soutient l’occupation du territoire sahraoui par une force armée », a-t-il soutenu.
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« Le statut du Sahara occidental est une question de droit international et il est regrettable que le socialiste Sanchez s’aligne sur les positions de Trump en décidant unilatéralement de la souveraineté de ce territoire », a-t-il dénoncé, ajoutant que l’Espagne « a un rôle important à jouer dans la paix dans cette région ». En début de semaine, le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a quant à lui qualifié de « regrettable et honteux » le soutien du gouvernement espagnol au plan marocain d’autonomie du Sahara.