« Qu’ils nous insultent et qu’ils nous menacent, nous ne laisserons pas tomber le Sahara occidental », a déclaré jeudi Tebboune, devant les cadres de l’Armée nationale populaire (ANP), rappelant que « la question du Sahara occidental est une question de décolonisation, c’est la dernière colonie d’Afrique et le dossier est au niveau de l’ONU ».
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Le président algérien a ensuite renouvelé le vœu de son pays de voir cette question résolue, pour le bonheur des Sahraouis. Les Algériens ne veulent pas être « plus Sahraouis que les Sahraouis », a-t-il insisté, ajoutant qu’ils accepteront la solution validée par les Sahraouis. « Quant aux solutions dont ils ne veulent pas, tant que nous sommes dans leur voisinage, nous ne laisserons personne les leur imposer. » Pour le chef d’État algérien, le conflit au Sahara ne se réglera pas « avec le mensonge, ce peuple veut son indépendance. »
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L’autre point abordé par Abdelmadjid Tebboune concerne la fermeture de la frontière avec le Maroc. « Il y a des frères qui, de bonne foi, nous demandent d’ouvrir les frontières. Mais les frontières n’ont pas été fermées à cause du Sahara occidental. Elles ont été fermées pour d’autres raisons. En 63 ans d’indépendance, nos frontières sont demeurées fermées pendant plus de 45 ans », a-t-il clarifié.
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L’Algérie a fermé unilatéralement sa frontière avec le Maroc depuis 1994, en réaction à des accusations marocaines jugées infondées et des restrictions d’entrée dans le royaume imposées aux Algériens, suite à un attentat terroriste à Marrakech.