Elle quitte la France pour le Maroc, elle y bâtit un empire du bien-être

22 juillet 2025 - 11h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Une Française raconte comment elle a quitté son pays avec son mari, ex-joueur professionnel de poker, et leur fille pour s’installer au Maroc, un pays où la famille a réussi à bâtir son empire.

« Mon mari a signé un contrat pour jouer dans un casino à Marrakech, à l’époque où le poker se développait au Maroc avec le Texas hold’em. On venait régulièrement pour des tournois. Le jeu nous permettait d’en vivre, donc on a fini par tout plaquer en France », raconte Brigitte Loudet à Var-Matin. Cette assistante de direction pendant dix-sept ans dans le secteur du bâtiment, par ailleurs directrice d’une école de formation professionnelle pour adultes pendant dix ans et son mari, ex-joueur professionnel de poker ont fini par quitter la France. La Toulonnaise révèle ce qui a véritablement motivé sa petite famille à quitter la France. « Je crois que ce qui nous a poussés à quitter la France, c’est la fiscalité. En tant qu’entrepreneurs, on travaillait énormément et on prenait beaucoup de risques. On a même laissé des plumes dans certains investissements pour, au final, ne pas gagner grand-chose », confie-t-elle.

À lire : Hasnae Taleb, la Marocaine qui pèse 3,8 milliards de dollars

Le poker a permis à sa famille de voyager en Asie. « On a fait la tournée des casinos pendant trois mois à Shanghai, Macao… mais ça s’est très mal passé pour lui avec des pertes importantes tous les jours. Donc Bangkok a été une échappatoire », raconte la passionnée de voyage. Durant ce voyage, elle eut l’idée d’ouvrir un « petit spa de massage thaïlandais » au Maroc. Elle comptait se former au massage thaï à l’école bouddhiste Wat Po de Bangkok, pour dispenser d’authentiques massages thaïs traditionnels. « Mais c’était compliqué d’arriver au niveau de ces filles ! C’est comme ça que j’ai décidé de ramener de vraies thérapeutes thaïes au Maroc et de créer un spa avec le hammam marocain et de le combiner avec les bienfaits du massage thaï. »

À lire : Christophe Dugarry, le bonheur est à Marrakech

Elle ouvre son premier salon Baan Thaï Institut de 100 m² en 2012 et emploie seulement trois masseuses et deux employées au hammam. Le succès lui tend la main. Quatorze ans plus tard, L’espace de soins a été multiplié par dix. « Avec la télévision marocaine, ça a été un gros buzz. Et depuis cinq ans, on a ouvert un deuxième institut à Tanger », se félicite Brigitte. En parallèle, elle s’est associée au chef étoilé Jean-Emmanuel Christ pour ouvrir en janvier 2024 L’endroit, un restaurant méditerranéen situé dans le quartier de l’hivernage, le centre de la vie nocturne à Marrakech.

À lire : Qui est Yusef Kaddur, l’Espagnol qui a gagné la confiance du roi Mohammed VI ?

Au fils des ans, Brigitte – aujourd’hui âgée de 60 ans – est une cheffe d’entreprise à succès. Elle ne regrette pas son choix de quitter la France. « Dès notre arrivée au Maroc, on a eu un coup de cœur. Les gens sont accueillants, on nous a fait sentir qu’on était les bienvenus. Et il est simple de s’installer puisque c’est un pays francophone. On ne regrette absolument pas tous les trois d’avoir quitté la France, ce beau pays qui est le nôtre. On a longtemps hésité entre la Thaïlande et le Maroc, mais c’était plus près et facile de faire les allers-retours et aussi pour la famille et les amis de venir nous voir ici. En fait, on a ramené la Thaïlande au Maroc. Et un peu de Toulon, aussi. »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Famille - Marrakech - Tanger

Aller plus loin

Parcours de Nawal Farih, jeune députée d’origine marocaine au parlement belge

Nawal Farih est l’une des plus jeunes députées au parlement fédéral belge. D’origine marocaine, la jeune femme de 35 ans, née en France et ayant grandi à Genk où elle a fait des...

Elhousine Elazzaoui : une success-story marocaine dans le monde du trail

Le Marocain Elhousine Elazzaoui a remporté la Dolomyths Run samedi dernier en Italie. Une première victoire dans la Golden Trail Series pour ce Marocain qui, depuis l’âge de dix...

De Gennevilliers à Sea Shepherd : le parcours de Lamya Essemlali

Lamya Essemlali, présidente de l’association Sea Sheperd France depuis 2008, a longuement évoqué mardi 3 juin, lors d’une conférence à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), sa ville...

De Kénitra à la Premier League : la success story de Nayef Aguerd (vidéo)

Un nouveau documentaire a été réalisé sur le parcours de l’international marocain Nayef Aguerd, qui évolue au poste de défenseur central à West Ham en Premier League anglaise.

Ces articles devraient vous intéresser :

Jamel Debbouze déclare sa flamme à Mélissa Theuriau

Jeudi dernier, la journaliste Mélissa Theuriau a fêté ses 46 ans. L’occasion pour son mari, l’humoriste franco-marocain Jamel Debbouze de lui faire une belle déclaration.

Le Maroc adopte les livrets de famille électroniques

Face à la pénurie des livrets de famille dans certains services d’état civil, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a annoncé l’adoption progressive des livrets de famille électroniques.

Tourisme au Maroc : une saison estivale en demi-teinte

À l’heure où les Marocains résidant à l’étranger (MRE) retournent dans leurs pays d’accueil, les familles marocaines rejoignent leurs villes de résidence, pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants, les professionnels du tourisme font le bilan...

Maroc : Pénurie inquiétante de livrets de famille

Anticipant sur la forte demande de livrets de famille à l’approche de la saison du retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE), le ministère de l’Intérieur mobilise les inspecteurs de l’état civil au niveau des préfectures dans les différentes...

Maroc : les livrets de famille vendus à prix d’or

Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.

Au Maroc, les hommes font du baby-sitting, et ça ne plaît pas à tout le monde

Outre les femmes, les hommes proposent eux aussi des services de baby-sitting via des applications. De quoi inquiéter bon nombre d’internautes marocains qui s’interrogent sur la protection de l’enfance et la légitimité de ces services.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Près de 20 000 hommes battus au Maroc

La députée Aziza Boujrida, membre du groupe Haraki, interpelle la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahya, sur la question de la violence à l’encontre des hommes marocains.

Une Marocaine "perd" son nom en Belgique

Depuis 2019, une Belgo-Marocaine de 73 ans mène des démarches administratives infernales afin de faire rectifier son nom de famille.

Achraf Hakimi : « Tout le monde s’est sacrifié pour moi »

Dans une interview, le latéral droit marocain du PSG Achraf Hakimi a témoigné de son amour et de sa reconnaissance à tous ceux qui se sont sacrifiés pour lui, sans manquer d’évoquer son enfance, son attachement à la famille et sa passion pour la mode.