Corruption : des magistrats marocains épinglés par un audio
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Impliqué dans une escroquerie, un avocat du barreau de Rabat, une femme d’affaires qui se faisait passer pour l’épouse d’un haut responsable à la cour des comptes et un ex-officier font face à la justice. Ils sont accusés d’avoir joué un rôle d’intermédiaire dans un dossier judiciaire.
Tout est parti d’une plainte que les familles de deux jeunes poursuivis et condamnés par la justice de Tanger, en 2019, à cinq ans de réclusion criminelle pour « constitution d’une bande criminelle, escroquerie et vol » ont déposée auprès du président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et du bâtonnier du barreau de Rabat. Un avocat du barreau de Rabat, une femme d’affaires à Bouznika qui se faisait passer pour l’épouse d’un haut responsable à la cour des comptes et un ex-officier de la marine royale sont visés par la plainte, fait savoir le quotidien Assabah.
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L’enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sous la supervision du parquet général compétent a révélé que l’ex-officier de la Marine royale a joué le rôle d’intermédiaire dans un premier temps entre la famille de l’un des jeunes écroués à Tanger et l’avocat du barreau de Rabat et avait reçu un chèque de garantie d’une valeur de 350 000 dirhams pour une supposée intervention dans le dossier. Cet ancien de la marine royale a rencontré l’avocat à Rabat. Ce dernier était accompagné la femme d’affaires prétendue épouse d’un haut responsable à la Cour des comptes dont la mission était d’intervenir directement auprès du président du ministère public. Ces trois mis en cause devaient œuvrer ensemble pour la libération des jeunes écroués par la cour d’appel de Tanger. Mais ils ont échoué. Les deux jeunes sont toujours en prison.
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Commencent alors les ennuis judiciaires. Après son déferrement devant le parquet général, l’avocat a été placé en détention. L’ex-officier de la Marine royale a, lui, rejeté les affirmations selon lesquelles il aurait entendu l’avocat promettre aux deux familles d’intervenir auprès du président du ministère public. Quant à la femme d’affaires, elle dit avoir découvert que l’avocat était marié et père alors qu’il lui avait promis le mariage.
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