C’est l’accomplissement d’un rêve pour Raffia Arshad. À l’âge de 11 ans, elle rêvait déjà d’embrasser ce métier. La seule chose qui occupait son esprit, c’était de savoir s’il y avait des gens "qui lui ressemblaient" dans cette profession, rapporte le journal britannique Metro.
"C’est étrange parce que c’est quelque chose sur lequel j’ai travaillé de longues années et j’ai toujours imaginé que je serais en extase en apprenant cette nomination. J’étais heureuse, mais ma plus grande joie était d’avoir les réactions d’autres personnes. Beaucoup de femmes pensaient qu’en portant un hijab, elles ne pourraient pas devenir avocate, encore moins juge", confie la quadragénaire.
Mariage forcé, mutilations génitales féminines ou affaires liées à la loi islamique. Ce sont les dossiers que la juge a traités pendant des années. Son expérience ne l’a pourtant pas mise à l’abri des préjugés et de la discrimination. À l’en croire, elle a été de tout temps victime de préjugés et de discrimination.
Raffia Arshad relatera un épisode de sa vie qui remonte à 2001. Un membre de sa famille lui avait déconseillé de porter son hijab lors d’un entretien pour l’obtention d’une bourse, car cela pourrait amenuiser ses chances. "J’ai décidé que j’allais porter mon foulard parce que pour moi, il est si important d’accepter la personne pour ce qu’elle est. Si je devais devenir une personne différente pour exercer ma profession, je n’aurais probablement pas fait ce métier", conclut-elle.