Au Maroc, la lutte contre le blanchiment d’argent rapporte
Le Maroc mène efficacement la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. En tout, près de 11 milliards de dirhams ont été saisis en 2022.
Un récent rapport du Basel Institute of Governance révèle que le Maroc figure parmi les pays les moins exposés aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme dans la région MENA. Son voisin de l’Est, l’Algérie est revanche l’un des pays à « haut risque ».
Avec un score de 4,69 points, le Maroc occupe le 103ᵉ rang mondial parmi 152 pays évalués. C’est ce qui ressort de la 12ᵉ édition du « Basel Anti-Money Laundering Index 2023 ». Au niveau de la région MENA, le royaume se hisse à la 3ᵉ place derrière la Tunisie (un score de 4,59 points), ce qui fait de lui l’un des pays les moins exposés aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Le Maroc est suivi par Bahreïn (4,82 points) et la Jordanie qui détient un score de 4,90 points. L’Algérie n’a pas fait mieux que le Maroc. Le voisin de l’Est est classé parmi les pays à « haut risque » avec un score de 7,22 points, aux côtés des Émirats arabes unis (5,74) et l’Arabie saoudite (5,38).
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Avec des scores respectifs de 2,87, 2,96 et 3 points, l’Islande, la Finlande et l’Estonie forment le top 3 des pays les moins exposés au blanchiment d’argent dans le monde. À l’inverse, Haïti (8,24 points), le Tchad (8,14 points) et le Myanmar (8,13 points) sont les pays présentant le plus grand risque de blanchiment de capitaux. À préciser que la moyenne mondiale du niveau de risque de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme a augmenté de 5,25 en 2022 à 5,31 en 2023, sur une échelle de 1 à 10, 10 représentant le risque maximal.
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Pour élaborer son classement, l’indice Basel évalue les pays au moyen de 18 indicateurs de risque de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, répartis dans cinq domaines clés que sont : la qualité du cadre de lutte contre le blanchiment d’argent, le niveau de corruption et de pots-de-vin, la transparence et normes financières, la transparence et responsabilité publiques, ainsi que les risques juridiques et politiques.
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L’Institut Basel appelle par ailleurs les pays à redoubler d’efforts pour comprendre les risques en constante évolution liés aux crimes financiers, notamment avec l’émergence de nouvelles technologies. « La conformité aux normes du GAFI dans ce domaine a chuté de 20 points de pourcentage au cours des deux dernières années », est-il précisé.
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