Justice au Maroc : une réforme à plus de 2 milliards de DH

13 septembre 2013 - 13h33 - Maroc - Ecrit par : J.L

La charte de la réforme de la justice au Maroc est fin prête. Le projet ambitieux présenté jeudi à Rabat par le ministre de la Justice Mustapha Ramid, est un véritable diagnostic du secteur de la justice au Maroc. La mise en œuvre de ce plan d’action nécessiterait plus de deux milliards de DH sur 7 ans.

L’un des principaux objectifs de cette charte visant à consolider l’indépendance du pouvoir judiciaire, est de moraliser le système de la justice, pour renforcer la protection des droits de l’Homme et des libertés, précise Ramid.

La modernisation de l’administration judiciaire figure aussi parmi les priorités de ce plan, visant à réformer un secteur gangréné par la corruption et les passe-droits.

200 millions de DH seront consacrés annuellement pour la "révision de la situation matérielle des magistrats. Le projet de tribunal numérique nécessiterait lui environ 270 millions de DH entre 2014 et 2020.

Le plus grand défis de cette charte qui se décline en "6 grands objectifs stratégiques, 36 sous-objectifs et 200 mécanismes de mise en œuvre", est en fait la moralisation du système judiciaire, dans un pays où le secteur de la justice est en tête des administrations marocaines les plus corrompues.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Mustapha Ramid - Ministère de la Justice et des Libertés

Ces articles devraient vous intéresser :

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

La justice confirme l’amende de 2,5 milliards de dirhams contre Maroc Telecom

Le recours de Maroc Telecomcontre la liquidation de l’astreinte imposée par l’agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), a été rejeté par la cour d’appel de Rabat.

Maroc : les tribunaux submergés après la levée des mesures restrictives

Depuis que l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc a entraîné l’assouplissement des mesures restrictives, la vie a repris dans les tribunaux avec une hausse considérable du nombre de plaintes, procès et affaires pénales.

Une famille marocaine au tribunal de Beauvais pour un mariage blanc

Une famille marocaine est jugée devant le tribunal de Beauvais pour association de malfaiteurs dans le but d’organiser un mariage blanc. Le verdict est attendu le 12 janvier 2023.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Maroc : le casier judiciaire électronique enfin lancé

Le ministère de la Justice a procédé mardi, au lancement de quatre nouveaux services numériques dont le casier judiciaire électronique.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Concours d’avocat : profond désaccord au sein de la profession

La polémique liée au concours d’accès à la profession d’avocat a fini par diviser le corps des avocats, dont certains défendent le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et son département contre tout « favoritisme » tandis que d’autres appellent à...

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...