Outre Bourita, ont pris part à cette rencontre organisée en mode virtuel par le Département d’État américain, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, ses homologues des Émirats arabes unis, du Bahreïn et d’Israël. Le ministre marocain a, à cette occasion, exhorté ses pairs à des actions courageuses pour « aller plus loin et voir plus grand ». Pour Bourita, la reprise des relations avec Israël est un acte majeur qui ouvre « la voie à un élan sans précédent », soulignant que l’accord USA-Maroc-Israël, signé en décembre dernier, « constitue le socle de cette relation renouvelée ».
Et le chef de la diplomatie marocaine de saluer le rôle central des États-Unis en tant que « garant de ce processus », se félicitant des nombreuses actions entreprises depuis la signature de l’accord trilatéral. Bourita cite entre autres, plus de 20 accords conclus dans divers domaines, l’ouverture et la mise en marche de représentations diplomatiques, la création d’une plateforme pour le dialogue et la coopération impliquant cinq groupes de travail sectoriels, le lancement d’une vingtaine de vols opérés par deux compagnies aériennes israéliennes.
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Conscient que tout n’est pas gagné, Bourita n’a pas manqué de faire part des défis de l’heure qui consistent à préserver et améliorer le rétablissement des relations maroco-israéliennes, mettre en avant les bienfaits de la paix et de la sécurité régionales sur les rapports entre personnes et sur les opportunités commerciales, relancer le processus de paix, travailler à contenir avec « vigilance et solidarité » les mécontentements nés de cette normalisation.
Quid de la relance du processus de paix ? Il n’y a pas d’autre alternative à une solution à deux États avec un État palestinien indépendant dans les frontières de juin 1967, a tranché Bourita, réitérant l’attachement du royaume au statut d’Al Qods, un patrimoine commun de l’humanité et symbole de coexistence pacifique pour les adeptes des trois religions monothéistes.
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Pour finir, le ministre a appelé à un nouvel « ordre régional », avec Israël comme partie prenante, plutôt qu’un « outsider dans sa propre région ». Cela passe par « une évaluation conjointe actualisée, mais aussi sur la manière de générer des opportunités favorisant la stabilité et le développement pour tous », a conclu le chef de la diplomatie marocaine.