Dans un communiqué, la procureure de la République de Marseille a fait savoir que des sociétés d’Aix-en-Provence (notamment du BTP) mais aussi des « personnalités du narco-banditisme et du grand banditisme corso-marseillais » sont impliquées dans ce dossier de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS). Ces suspects « utilisent ce système mis en place pour justifier d’une partie de leurs ressources, se faire payer leurs cautions judiciaires ou acquérir des véhicules en espèces », a-t-elle précisé.
Les enquêteurs ont procédé à la saisie de huit soldes créditeurs pour un total de plus de 450 000 euros, des créances inscrites sur deux contrats d’assurance-vie « formant un total de 272 523,28 euros », de 90 305 euros en numéraire, d’une Tucson (Hyundai) valant 15 500 euros, et d’un stock de matériel hifi neufs pour 86 400 euros.
Le juge d’instruction a ordonné la mise en examen des cinq suspects pour blanchiment en bande organisée par concours, blanchiment en bande organisée par aide à la justification mensongère, travail dissimulé en bande organisée, complicité de banqueroute, faux et usages de faux, complicité d’abus de biens sociaux. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire.