"Habituellement, ce sont 80 % des corps des défunts qui partent vers les pays d’origine, principalement au Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie…, NDRL). La fermeture des frontières à cause de l’épidémie, a rendu les rapatriements difficiles", confie à Franceinfo Kamel Kabtane, recteur à la Grande mosquée de Lyon.
Face au manque de places dans les cimetières disposant d’un carré musulman pour accueillir les corps des musulmans décédés des suites du covid-19, le recteur de la Grande mosquée de Lyon est en pourparlers avec les mairies des communes de la métropole lyonnaise. "Toutes les mairies contactées, ont fait la sourde oreille. Vaulx-en-Velin a été la seule à trouver une solution d’urgence", déplore-t-il. Grâce au soutien de la maire Hélène Geoffroy, la municipalité a rendu disponible un terrain qui pourrait accueillir plus de 200 tombes.
Du côté de Saint-Etienne, dans la Loire, des corps des musulmans peuvent être enterrés au cimetière de Côte-Chaude. C’est d’ailleurs le seul cimetière disposant d’un carré musulman dans la ville. "Un ossuaire a été créé pour le carré musulman. En libérant des places, nous avons ainsi 2 ans d’avance sur la demande", fait savoir Gilles Artigues, premier adjoint au maire, en charge des activités funéraires.
Pour le président de la mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne, Larbi Marchiche, la création de tels espaces mérite d’être généralisée. "Nous souhaitons obtenir la création d’un carré musulman un peu partout, dans chaque cimetière de la ville. Celui de Côte-Chaude est trop éloigné pour les familles".