De grandes perturbations dans les aéroports français cet été. Le deuxième syndicat d’aiguilleurs du ciel, l’Unsa-ICNA et le syndicat USAC-CGT, troisième organisation représentative des aiguilleurs du ciel, entrent en grève jeudi 3 juillet 2025. Ce mouvement va se poursuivre jusqu’à vendredi. Les deux syndicats dénoncent des effectifs insuffisants, ainsi qu’un « contexte social fortement dégradé » à la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). « La DGAC ne formule aucune réponse aux alertes transmises pourtant depuis des semaines par l’UNSA-ICNA (sous-effectif structurel, projets techniques en échec, management toxique) », a déclaré mercredi le syndicat.
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Dans un communiqué, l’USAC-CGT réclame entre autres « l’augmentation du plafond d’emploi DGAC qui ne permet pas actuellement d’anticiper les départs en retraite », « l’ouverture d’une négociation sur le maillage territorial des services de la DGAC qui a été imposé en force », ainsi qu’« une remise à plat des règles de fonctionnement du dialogue social ». En raison de ce débrayage, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a demandé mardi 1ᵉʳ juillet aux compagnies aériennes de renoncer à un quart de leurs vols au départ où à l’arrivée des grands aéroports parisiens jeudi.
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Ce mouvement social affectera particulièrement les aéroports du sud de la France. Par conséquent, la DGAC a annoncé une réduction de moitié des programmes de vol à Nice, le troisième aéroport français, ainsi qu’à Bastia et Calvi, en Corse. L’administration, qui cherche à mettre en adéquation le nombre de contrôleurs à leurs postes et les vols à gérer afin d’éviter des perturbations supplémentaires, a en outre réclamé des annulations pour 30 % des vols au départ et à l’arrivée de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari, a-t-elle ajouté dans un communiqué.
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« Outre les liaisons aux aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, les deux premiers du pays, la DGAC a exigé des transporteurs qu’ils renoncent au quart de leurs vols à Beauvais, plateforme « low-cost » où sont notamment basés des appareils de la compagnie irlandaise Ryanair », rapporte Libération. « En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards importants sont à prévoir sur l’ensemble des aéroports français », a prévenu l’administration.
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Cette grève pourrait produire un impact négatif sur les vols entre le Maroc et la France.