Royal Air Maroc était déjà en crise avant le covid-19

23 octobre 2020 - 10h00 - Economie - Ecrit par : G.A

Avant que le covid-19 ne vienne mettre en difficulté le secteur aérien, Royal Air Maroc traversait déjà une période critique en 2019. La Direction des établissements et entreprises publics (DEPP) a publié un rapport qui parle d’une perte de l’ordre de 131 millions de dirhams au titre de l’année 2019.

L’année 2020 a aggravé davantage les difficultés que traversait déjà RAM. La compagnie nationale marocaine s’attend à un résultat net déficitaire de – 3,73 milliards de dirhams. L’évolution défavorable des cours de change, la tension avec les pilotes de ligne, l’immobilisation au sol des B737-8 Max, ainsi que la grève des bagagistes », font partie des raisons qui expliquent le déficit, explique la DEPP. Selon le rapport, la pandémie du Covid-19 a énormément fragilisé l’activité de RAM.

Le même rapport souligne que la situation que traverse RAM aura des répercussions sur son actionnaire qu’est le Fonds Hassan II.« Le Fonds a été sollicité, en tant qu’actionnaire, dans le cadre du plan de sortie de crise de la RAM pour apporter son appui et soutien financier dans les circonstances exceptionnelles de la pandémie. Dans ce cadre, le Fonds a accordé une contribution financière de 1,5 milliard de dirhams en avances en comptes courants qui seront intégralement capitalisées lors de l’augmentation de capital de ladite compagnie ». Le rapport de la DEPP met l’accent sur la nécessité pour RAM de procéder à une restructuration, indique le360.

D’ailleurs, le lundi 28 septembre, devant la commission des finances à la Chambre des représentants, le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, a affirmé que le gouvernement a décidé de réserver à RAM une enveloppe de 1,17 milliard de dirhams au titre du projet de loi de finances 2021, contre 700 millions de dirhams en 2020. En août déjà il avait expliqué que le soutien financier réservé par le gouvernement au plan de sauvetage de RAM, est de 6 milliards de dirhams. 3,6 milliards de dirhams seront octroyés sous forme d’injections d’argent public dans le capital. Les 2,4 milliards de dirhams prendront la forme de crédits garantis par l’État, précise la même source.

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