Dans une lettre envoyée à Mohammed VI le 14 mars, le président Sanchez a exprimé le soutien de l’Espagne au plan marocain d’autonomie du Sahara, le considérant comme la solution « la plus sérieuse, crédible et réaliste » au conflit. La décision, annoncée par le cabinet royal marocain le 18 mars, et confirmée le même jour par le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a été dénoncée par les partis membres de la coalition gouvernementale et l’opposition.
Le PSOE même a été contraint d’expliquer les raisons du changement de position du gouvernement sur le Sahara à ses militants à la base, notamment aux jeunes, très sensibles à la cause sahraouie, fait savoir La Razon. Mais cela n’a pas suffi pour rassurer les uns et les autres.
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L’Exécutif et le PSOE se plaignent de l’insuffisance de communication sur le sujet et reconnaissent qu’il y a eu des « erreurs » et des « messages contradictoires », se demandant si le moment était bien choisi pour prendre cette décision, quoiqu’il fût impérieux de mettre fin à la crise avec le Maroc qui devenait « insoutenable ». C’était un risque qu’il fallait prendre, estime le PSOE. Pour le gouvernement, le Maroc est un « partenaire » et il était important de rétablir la coopération migratoire avec le royaume pour garantir l’intégrité territoriale de l’Espagne et surtout préserver les relations avec l’Union européenne.
Par ailleurs, le gouvernement soutient que l’Algérie ne va pas rompre son contrat gazier avec l’Espagne, en réaction au changement de sa position sur le Sahara. Le président Pedro Sanchez sera ce mercredi au Congrès pour présenter les conclusions du Conseil européen et devra faire face aux critiques de l’opposition pour ce revirement historique de la position de l’Espagne sur le Sahara.