Saison estivale très décevante pour Assilah

28 août 2021 - 13h20 - Economie - Ecrit par : J.K

En raison de la crise du Covid-19, les établissements touristiques d’Assilah n’ont pu faire le plein traditionnel qui caractérise la saison estivale. C’est la désolation dans la petite cité balnéaire qui connaît une fréquentation anormalement faible.

« Nos recettes réalisées pour la plupart d’entre nous, depuis le début de l’été, sont en dessous de nos attentes. Celles effectuées presque tout au long de juillet ont été décevantes. Mais nous avons pu réaliser une hausse de nos activités vers la fin du mois de juillet et début du mois d’août, qui nous a apporté une lueur d’espoir », rapporte Aujourd’hui Le Maroc, citant un directeur d’établissement d’hébergement touristique à Asilah. Toutefois, les recettes enregistrées par certains établissements pendant cette période ne permettent pas de couvrir tous les besoins et plusieurs se retrouvent dans l’incapacité d’écouler la capacité autorisée pour cette période de crise sanitaire. Une situation qui, s’inquiète le responsable, « nous pousse à penser que nous allons rater le reste de cette période estivale très attendue par les professionnels ».

A lire : Assilah : la saison touristique sera-t-elle sauvée ?

Cet été était pourtant l’espoir de plusieurs professionnels qui comptaient profiter de cette période pour combler les pertes encaissées depuis le début de la crise. Et puis, « les dernières mesures de prévention avec l’avancement du couvre-feu à 9 h du soir ont joué en défaveur de la reprise de notre secteur. Car, nous avions l’habitude avant l’arrivée de Coronavirus de réaliser nos meilleures ventes au-delà de la prière d’Al Asr. Surtout qu’Al-Kharazine, où se trouve la majorité des bazars d’Asilah, est parmi les quartiers de l’ancienne médina les plus fréquentés des amoureux des promenades nocturnes en été », a indiqué un bazariste du quartier Al-Kharazine.

La situation devient extrêmement inquiétante pour les professionnels et autres commerces qui vivent du tourisme. Étant donné que le but visé n’est pas atteint cet été et que pendant l’automne et l’hiver, l’activité est presque au point mort dans cette région, ces professionnels auront plus de mal à joindre les deux bouts. De plus, Asilah continue de souffrir du tourisme de passage qui ne profite point à l’économie de la région.

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