À cause du Covid-19 : sale temps pour les finances publiques marocaines

15 novembre 2020 - 23h30 - Economie - Ecrit par : J.K

En raison de la propagation de la pandémie et de la lenteur de la reprise, les finances publiques du Maroc se portent mal. À fin octobre, le royaume accuse un déficit budgétaire de 50,5 milliards de DH et les recettes fiscales perdent 13,4 milliards de DH.

L’impact de la pandémie du Covid-19 sur les finances publiques marocaines est désastreux. Entre septembre et octobre, un creusement de 7,7 milliards de DH du déficit budgétaire, à 50,5 milliards de DH, indique L’Économiste ajoutant qu’au regard de l’évolution de la situation sanitaire, qu’ «  il s’établirait à 7,5% du PIB en fin d’année  ».

Aussi, le patronat fait-il un « plaidoyer pour un stimulus budgétaire plus marqué, quitte à augmenter l’endettement public pour favoriser un rebond rapide de l’économie  », fait savoir le journal.

L’objectif du gouvernement, de ramener le déficit budgétaire à 6,5% en 2021, ne peut être atteint, sans l’accélération de l’administration publique, visant à rationaliser les dépenses. «  Les dépenses de fonctionnement progresseraient de 3,6% en moyenne sur la période 2021-2023, alors que l’investissement, lui, se stabiliserait autour de 78 milliards de DH sur la même période  », fait remarquer la même source.

Toujours selon le journal, les dépenses de biens et services ont augmenté de 6,3% alors que l’investissement a connu un repli de 6,3% à 49,8 milliards de DH à fin octobre. En face, les recettes ont chuté de 13,4 milliards de DH (7,7%). Celles de la TVA ont le plus été affectées (10,6%) alors que celles de la TIC ont décliné de 2,8 milliards de DH au même titre que les droits d’enregistrement et timbre.

L’Économiste signale également une baisse limitée des impôts directs de 2 milliards de DH et une hausse de 1% à 38 milliards de DH des rentrées de l’IS. En plus de cela, 2,1 milliards de DH sont issus de contributions de solidarité sur les bénéfices.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : PIB - Budget - TVA - Déficit

Aller plus loin

Maroc : chute importante des recettes fiscales

Une baisse importante des recettes fiscales est prévue d’après les prévisions du projet de Loi de finances (PLF) 2021. Comme on pouvait s’y attendre, les effets néfastes de la...

Les nouveaux élus régionaux appelés à rationaliser les dépenses

Les nouveaux walis et gouverneurs doivent rationaliser les dépenses imposées par la crise sanitaire et respecter les dispositions juridiques et réglementaire en vigueur. Ceux-ci...

Maroc : 770 millions de dirhams pour le service militaire

770 millions de dirhams seront dépensés en 2020 pour le service militaire, selon le ministre de la défense qui en a profité pour lever le voile sur les dépenses liées à cette...

Le Maroc est incapable d’aider les banques en cas de besoin, selon Fitch

Les notations de défaut des émetteurs à long terme en devises étrangères et locales de trois banques marocaines ont été revues à la baisse par Fitch Ratings. Les notations...

Ces articles devraient vous intéresser :

Impôts : Marocains, ce qui vous attend en 2024 !

Au Maroc, de nombreuses mesures fiscales majeures de la loi de finances 2024 ont été actées pour la nouvelle année, puis publiées au Bulletin officiel n° 7259 bis, daté du 25 décembre 2023. Voici ce qu’il faut retenir.

Subventions maintenues au Maroc : un répit pour le pouvoir d’achat des ménages

Le gouvernement marocain a décidé de maintenir les subventions du gaz butane, du sucre et de la farine au titre de l’exercice 2024 dont le budget est estimé à 16,36 milliards de dirhams dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024.

Eau et électricité : une bonne nouvelle pour les ménages marocains

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch renonce à son projet visant à augmenter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour l’eau et l’électricité. Ce projet avait soulevé de vives polémiques et inquiété les Marocains.

Le Maroc face à l’impossible recouvrement des amendes

Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé du Budget, a déclaré vendredi que le montant des amendes pour trafic de drogues et autres délits, en attente de recouvrement par l’administration des douanes, est estimé à 800 milliards de dirhams.

Immobilier au Maroc : des contraintes en série

Au Maroc, les professionnels de l’immobilier affichent peu d’optimisme quant à une reprise de leur secteur. Tant les problèmes s’accumulent pour un secteur qui ne s’est pas encore suffisamment remis de la crise sanitaire de Covid-19.

Maroc : du nouveau pour le prélèvement de la TVA

Au Maroc, la Direction générale des impôts (DGI) a mis en place de nouveaux dispositifs concernant la retenue à la source de la TVA, lesquels sont entrés en vigueur le 1ᵉʳ juillet 2024.

Risques Pays : le Maroc décroche la meilleure note « B3 » en Afrique

Avec un « B3 », le Maroc décroche la meilleure note parmi les grandes puissances économiques en Afrique en termes de risque pays, devant le Nigeria (D3), l’Afrique du Sud (C3), l’Égypte (D4) et l’Algérie (C3). C’est ce que révèle la nouvelle carte...

Maroc : une taxe de 30% sur les « Iphone »

Les députés de la majorité parlementaire désapprouvent l’augmentation de 2,5 % à 30 % des droits de douane sur les smartphones importés, prévue dans le Projet de loi de finances (PLF) 2024. Certains plaident pour une taxe sur les téléphones de luxe,...

Maroc : la croissance économique s’accélère

Le Maroc a enregistré une croissance économique de 4,1 % au quatrième trimestre 2023, contre 0,7 % au cours de la même période de 2022, révèle le Haut-commissariat au plan (HCP).

TVA : la fraude qui coûte très cher au Maroc

La fraude à la TVA coûte chaque année entre 1 et 1,2 milliard de dirhams à l’État, a révélé Younes Idrissi Kaitouni, le directeur général des Impôts (DGI), lors de la présentation de son plan stratégique pour la période 2024-2028.