Tout est parti de la fuite des messages sur X entre un professeur et son élève. « Quelle est ta taille de soutien-gorge ? Tu veux me s*cer ? Tu veux aussi que je te p*n*tre ? Mordre ton c*l ? », « Demain entre 14h et 17h ? », « OK, où ? », « Au point de ramassage », « Donc dans ta voiture ? », « Ok ». Ce sont les messages qu’un enseignant du lycée Descartes de Rabat et son élève ont échangé et que Le Desk a pu lire. La lycéenne avait 14 ans au moment des faits. Aujourd’hui, elle est en terminale.
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« Je n’ai pas envie d’aller trop loin », répète souvent l’élève, ajoutant qu’il « devrait y avoir des limites ». « Tu t’énerverais si […] ? », lui demande-t-il. L’élève lui répond : « seulement si tu le fais sans mon consentement ». L’enseignant franco-algérien ne recule pas : « Et si je le fais quand même ? ». « Alors je serai très mal à l’aise », répond l’adolescente. « Alors ne me suis pas, si tu ne veux pas », conclut le professeur. Ces messages ont été par la suite supprimés sur le réseau social.
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Depuis, l’enseignant franco-algérien est accusé d’avoir « entretenu une relation d’ordre sexuel » avec son élève. Des faits confirmés par une autre élève du lycée Descartes de Rabat qui affirme avoir lu la conversation entre l’enseignant harceleur présumé et la victime présumée. « J’ai lu les messages depuis son téléphone (celui de l’élève en question, NDLR) […] c’est bien le compte du professeur, il s’est abonné à des élèves et plusieurs le suivaient sur son compte Instagram », confirme-t-elle, soulignant que « ce n’est pas la première fois qu’on dit que le professeur est bizarre ».
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Le lycée Descartes de Rabat rattachée à l’Agence de l’enseignement français à l’étranger (AEFE) aurait, selon la même source, tenté d’étouffer l’affaire avant la fuite des messages sur les réseaux sociaux. « Le lycée voulait étouffer l’affaire, mais maintenant ils ne pourront plus », affirme la même élève. Ces accusations de harcèlement sexuel feront l’objet de débat lors du conseil d’établissement, prévu mardi 26 septembre.