Le volume des marchandises de contrebande qui ont transité par le poste frontalier Bab Sebta, pour entrer au Maroc, avoisine les 8 milliards de DH cette année. Ces produits qui inondent le marché marocain sont transportés par des femmes mulets, des porteurs ou des véhicules appelés "combattants" (moukatil).
Il s’agit là d’un chiffre officiel, divulgué par une source responsable du patronat de Sebta, citée par le quotidien Al Massae, selon laquelle la vile autonome qui jouit de l’exemption de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), a injecté dans sa trésorerie des "bénéfices financiers inimaginables" tirés des taxes sur la production, des services et les importations".
Si l’on ajoute à ce chiffre les 1,3 milliard de DH qui sortent illégalement chaque année du Maroc à destination de Sebta, pour y être dépensés dans des jeux de hasard et la loterie espagnole, l’on se retrouve avec l’équivalent de 9,3 milliards de DH en devise marocaine qui quittent le pays illicitement chaque année.
Si la contrebande fait perdre chaque année 20 milliards de dirhams au Maroc, l’Espagne ne semble pas s’en plaindre. Sebta et Melilla ont exporté pour 1,5 milliard d’euros en 2012.
Entre 40 et 45% du chiffre d’affaires réalisé par les commerçants de Sebta est généré grâce aux clients marocains.
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