Des centaines de Marocains demandent l’asile à Ceuta
Des centaines de migrants marocains ont pris d’assaut lundi le bureau d’asile de Ceuta situé à la frontière du Tarajal, pour remplir les formalités de demandes d’asile.
Plus de 10 000 migrants marocains sont arrivés à Ceuta les 17 et 18 mai dernier. Trois mois après, seulement 124 ont été rapatriés au Maroc et 260 transférés vers diverses régions espagnoles après avoir obtenu l’asile.
La ville de Ceuta continue d’abriter plus de 700 mineurs étrangers non accompagnés (MENAS) et 788 migrants majeurs logés dans des entrepôts aménagés. La prise en charge (hébergement et assistance) de chaque migrant coûte 1 000 euros par mois au gouvernement de Ceuta, ce qui entraîne une dépense mensuelle estimée à 1,5 million d’euros, informe OKDIARIO.
La déléguée du gouvernement à Ceuta, Salvadora Mateos, lors d’une conférence de presse tenue lundi, s’est félicitée de la « fluidité » de la communication entre Rabat et Madrid depuis l’arrivée de José Manuel Albares à la tête du ministère espagnol des Affaires étrangères, en remplacement d’Arancha Gonzales Laya. « Les relations bilatérales avec le Maroc étaient un peu tendues, mais maintenant elles sont très bonnes et vous le constaterez dans les prochains jours », a-t-elle assuré.
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La déléguée a aussi averti que « seulement 4 % des migrants verront leurs demandes d’asile aboutir à la fin de la procédure qui sera accélérée à partir de septembre, et le reste sera expulsé avec une ordonnance leur interdisant l’entrée en Espagne et dans le reste de l’UE pendant cinq ou dix ans ». Depuis la fin de la crise migratoire, 3 474 migrants sont retournés volontairement au Maroc et seulement 124 ont été rapatriés. Parmi eux, 1 230 ont déposé une demande d’asile dont 260 ont été déjà acceptées.
Mateos espère par ailleurs qu’« il ne sera pas nécessaire » d’activer en septembre le plan d’urgence que la Direction provinciale du ministère de l’Éducation a préparé pour assurer l’éducation des mineurs marocains sur le territoire espagnol. « Je pense qu’ils seront tous expulsés », a-t-elle soutenu, ceci malgré les oppositions de l’UNICEF, Save The Children ou du Service de protection de l’enfance de la ville autonome.
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La déléguée gouvernementale s’est aussi prononcée sur la situation des frontières avec le Maroc, fermées depuis mars 2020 pour raison de crise sanitaire. « La frontière de Tarajal est toujours fermée parce que les deux pays s’accordent tous les mois sur ce point en tenant compte de la situation épidémiologique », a-t-elle expliqué, souhaitant en outre l’intégration totale de la ville autonome dans l’espace Schengen et l’obligation pour tout voyageur, y compris ceux de Tétouan, d’obtenir un visa avant d’accéder à Ceuta.
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