Séisme au Maroc : le sol s’élève de 20 centimètres selon des chercheurs
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Après le puissant et dévastateur tremblement de terre survenu au Maroc le 8 septembre, de nouvelles sources d’eau sont apparues à Ouarzazate, tandis que d’autres ont vu leur débit augmenter, semant la joie dans le cœur des habitants des douars montagneux. Un expert explique ce phénomène.
Aujourd’hui, « le débit des principales sources qui alimentent la rivière a augmenté et de nouvelles sources sont apparues », a déclaré à la MAP Mohamed, un habitant du village de Tizgha, situé à 80 kilomètres de Ouarzazate, qui constate avec émerveillement une solution au déficit hydrique chronique auquel est confronté ce hameau enclavé depuis plusieurs années. « Le délai d’attente pour l’accès à l’eau a été réduit à trois jours », a-t-il affirmé, confiant qu’auparavant les habitants de cette localité à la vie communautaire, « devaient s’arranger entre eux pour un accès à l’eau tous les vingt jours pour chacune des familles ». Son souhait, c’est que cette manne céleste perdure encore longtemps.
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Comment expliquer ce phénomène inédit. Selon l’expert en climat et développement durable, Mohamed Benabbou, les séismes et les volcans entraînent des changements importants de la surface terrestre, capables d’entraîner corollairement une forte augmentation du débit d’eau, comme celui observé à Ouarzazate et à Taroudant, ou provoquer sa diminution, voire le tarissement des sources existantes et l’épuisement du stock hydrique dans certaines cascades et sources. « Sous terre, les couches géologiques renferment des ressources hydriques, à l’instar des couches de calcaire qui contiennent un réservoir d’eau solide et dense qui peut former des cavernes d’eau souterraines. L’explosion de ces cavernes, lorsqu’elles sont soumises à de fortes pressions, est à l’origine de l’apparition de nouvelles sources d’eau », a-t-il expliqué.
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Pour le scientifique, il s’agit d’un phénomène naturel qui ne peut être que temporaire avant que l’eau ne revienne à son état normal. Il existe d’autres « risques post-séisme liés à la fuite des eaux souterraines à travers les failles provoquées par le tremblement de terre » ; a-t-il ajouté. En d’autres termes, la problématique liée au stress hydrique demeure. Et, le Maroc compte relever le défi mondial de la rareté de l’eau à travers notamment la mise en place d’une série de mesures de sobriété hydrique mais aussi la construction de barrages, la connexion des bassins hydrauliques et le dessalement de l’eau de mer.
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