Les ambitions marocaines de Renault
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Au fil des ans, le Maroc s’est transformé en un hub automobile et aspire, à terme, à détrôner la Chine. Quel est le secret de ce succès ?
Situation géographique avantageuse, allégements fiscaux, incitations à l’investissement, présence d’entreprises telles que Renault, Valeo de France, Varroc Lighting Systems des États-Unis et Yazaki et Sumitomo du Japon, signature d’une série d’accords de libre-échange marocains avec l’Europe, les États-Unis, la Turquie, les Émirats arabes unis et ailleurs, bonne infrastructure — plus récemment une nouvelle liaison ferroviaire à grande vitesse entre Casablanca et Tanger… Le Maroc est devenu un hub automobile, explique Financial Times.
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« Tout comme vous avez vu l’industrie automobile s’installer en Europe de l’Est, la prochaine étape logique est l’Afrique du Nord », déclare David Cowan, économiste en chef pour l’Afrique chez Citibank. En 2019, les exportations marocaines s’élevaient à environ 10 milliards de dollars. Comme tout secteur d’activité, la crise sanitaire liée a produit un impact sur le secteur automobile en 2020. Cette année, le secteur se relève progressivement.
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L’autre force du Maroc, c’est la stratégie d’approvisionnement et la main-d’œuvre. Selon Marc Nassif, directeur général de Renault Maroc, le plus grand constructeur du royaume, la société française s’approvisionne en pièces, des sièges aux essieux — presque tout, les groupes motopropulseurs — auprès de fournisseurs locaux. « Environ un tiers des entreprises sont marocaines tandis que le reste sont des fournisseurs étrangers basés dans le pays », dit-il. « Pour les voitures d’entrée de gamme comme la marque Dacia de Renault, où la main-d’œuvre représente une proportion plus élevée du coût du véhicule, c’est une incitation clé pour s’implanter au Maroc, explique Marc Nassif.
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Aux yeux de Joe Studwell, expert en politique industrielle en Asie et en Afrique, la croissance de l’industrie automobile marocaine, notamment en liaison avec le développement de Tanger-Med, un complexe portuaire industriel, est un exemple de ce que les gouvernements peuvent faire lorsqu’ils le décident.
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