Tanger : les grandes manœuvres des partis

16 février 2025 - 18h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Alors qu’ils ont accordé leurs violons sur une « trêve » jusqu’au début de l’année 2026, les trois partis de la coalition gouvernementale que sont le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM), et le parti de l’Istiqlal, affûtent déjà leurs armes pour les prochaines élections législatives à Tanger afin de disputer les cinq sièges attribuées à la circonscription électorale.

À Tanger, les partis politiques s’activent déjà pour les prochaines législatives. Après les observations formulées sur la performance des représentants actuels, ils nourrissent des réflexions sur les profils et les personnalités qu’ils proposeront à l’un des sièges parlementaires. Du côté du Rassemblement national des indépendants (RNI), Hespress apprend que des discussions sont en cours sur un éventuel retour du milliardaire et homme politique expérimenté, Youssef Benjelloun, au sein du parti lors des prochaines élections. Son éventuel retour serait au menu d’une rencontre entre le transfuge et des cadres de premier plan du parti dirigé par Aziz Akhannouch à Rabat. Il avait occupé des responsabilités au sein du même parti avant de le quitter pour rejoindre successivement le Parti de la justice et du développement (PJD) puis l’Union socialiste des forces populaires (USFP).

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De son côté, le Parti de l’Istiqlal, dirigé par son secrétaire général Nizar Baraka, envisagerait d’écarter de la course aux prochaines législatives son député actuel, Mohamed Lhamami, qui avait obtenu un siège pour le parti lors des élections de 2021. Cette formation politique prévoit de présenter Abdeljabbar Rachidi, secrétaire d’État chargé de l’insertion sociale comme candidat dans cette circonscription électorale complexe. Un scénario rejeté par certaines sources internes au parti. Elles estiment qu’un autre candidat pourrait être désigné, alors que les chances de reconduire l’actuel président de l’arrondissement de Bni Makada, sous l’emblème de la « Balance », pour un deuxième mandat consécutif sont minces.

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Le PAM pense lui aussi déjà aux prochaines législatives. Le parti cherche à recruter une nouvelle personnalité, en dehors des figures actuellement connues, pour l’investir. Il est entré en contact avec de nouveaux profils ou avec d’anciens membres ayant quitté le parti lors des précédentes élections afin de les présenter comme candidats. Mais la tâche ne sera pas facile. Le parti doit avant tout régler des problèmes internes. Alors que sa direction manifeste une forte volonté de remporter les élections, le conflit persistant tout au long du mandat en cours entre le député Adil Dfouf et le maire de la ville, Mounir Lymouri, pourrait s’intensifier à l’approche des élections. Selon des cercles proches du maire, Lymouri bénéficie du soutien de la direction du PAM. Cette ambiance pourrait produire un impact négatif sur l’organisation du parti dans la « Perle du Nord ».

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