Vague d’arrestations de migrants à Laâyoune
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Les arrestations et les expulsions de migrants subsahariens résidant ou travaillant à Tanger, proche de la frontière de Sebta, se sont intensifiées depuis deux semaines suite au changement par l’Espagne de sa position sur le Sahara. Les migrants dénoncent cette attitude « inacceptable » des autorités marocaines.
Dans des vidéos, les migrants subsahariens de Tanger dénoncent les autorités marocaines qui, non seulement refusent de leur délivrer des cartes de séjour, mais aussi les arrêtent et les expulsent de la ville dans des bus délabrés. Ils déplorent ce « comportement inacceptable » des autorités marocaines et disent désormais vivre « dans la peur » et le stress, fait savoir El Español.
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Ces expulsions, qui ont commencé depuis quatre mois, se sont intensifiées ces dernières semaines après que l’Espagne a déclaré son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara, indiquent certains migrants et responsables d’ONG. « Près de 800 migrants, sans distinction de sexe, avec ou sans titre de séjour, salariés ou non, ont été détenus puis expulsés depuis le début de cette année », révèle l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH).
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Dans une vidéo enregistrée fin mars et publiée sur les réseaux sociaux par un migrant, on voit un groupe de jeunes Subsahariens à bord d’un des bus utilisés pour les transférer vers le sud du pays, loin des frontières avec l’Espagne. « Nous avons été arrêtés sans raison par les autorités de Tanger. Nous demandons le permis de séjour et ils nous le refusent. […] Ils nous traitent comme des animaux, sans aucun respect, sans aucune considération », explique le jeune homme dans la vidéo, dénonçant « toutes les injustices » subies.
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L’AMDH demande aux autorités de Tanger d’arrêter ces « arrestations illégales et injustes » de migrants qui sont intégrés dans la ville où ils vivent et travaillent. Ces expulsions sont justifiées par la loi 02-03 qui accorde aux autorités le droit d’interdire ou de contraindre ceux qui ne sont pas en situation régulière à résider dans certaines régions, avait expliqué le ministère marocain de l’Intérieur en 2018 après les expulsions de migrants vers leurs pays d’origine tels que le Mali, le Sénégal, la Guinée Conakry et la Côte d’Ivoire.
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