Selon l’AFP, l’islamologue a été entendu, ce jeudi, par les juges d’instruction parisiens, plus d’un an après son dernier interrogatoire sur le fond du dossier. Trois semaines plus tôt, il était attendu pour la même audition, qui a été reportée suite à son malaise au rez-de-chaussée du tribunal.
Présent à ses côtés, son avocat, Me Emmanuel Marsigny, a dénoncé "une volonté de poursuivre son client, coûte que coûte, et ce contre les évidences". Il souligne par ailleurs que les mensonges des premières accusatrices sont désormais clairement établis. "Son client, dénonce-t-il, est de nouveau mis en examen alors que la première femme visée, a elle-même déclaré que les relations avaient été "consenties" et que l’autre femme ne s’est jamais plainte de leurs deux rencontres". "Cette affaire devient grotesque ; elle est surtout très inquiétante par sa dérive et le dévoiement des règles de droit", a-t-il relevé.
D’autres accusations ont été portées à l’encontre du théologien, dont celle de Mounia Rabbouj, qui l’accuse de neuf viols sur la période 2013-2014. Pour ces faits, il n’est pas poursuivi. Depuis le dernier interrogatoire, l’enquête a été élargie au cas de trois nouvelles victimes potentielles. Parmi elles, une femme surnommée "Elvira" est devenue, l’été dernier, la 4ᵉ femme en France à porter plainte contre cette figure de l’islam européen, longtemps populaire et controversée.
De son côté, Tariq Ramadan dénonce les "mensonges" de ces accusatrices et "l’emballement médiatique". Interdit de quitter le territoire depuis sa sortie de prison, l’islamologue souhaite notamment reprendre les consultations auprès des médecins britanniques qui ont confirmé en 2016 son diagnostic d’une sclérose en plaques.