Tariq Ramadan et son éditeur ont transgressé la loi française du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, rapporte l’AFP. Elle interdit la diffusion des renseignements sur l’identité d’une victime d’une agression ou d’une atteinte sexuelle” sans sa permission écrite.
Dans son ouvrage, l’islamologue, 5 fois inculpé pour viols (qu’il n’a jamais admis) avait révélé le nom à l’état civil de l’une de ses victimes, connue comme Christelle, dans les médias. Elle l’a accusé de l’avoir violée en 2009 dans une chambre d’hôtel à Lyon.
L’ouvrage de Tariq Ramadan, “Devoir de vérité”, paru en septembre 2019 aurait cité 84 fois le nom de Christelle. Le mis en cause avait également évoqué ce nom au cours d’une interview sur BFMTV. A la barre, il a rappelé que le nom de la victime est apparu des millions de fois, avant qu’il ne l’écrive 84 fois.
Outre les 3000 euros d’amende, Tarik Ramadan et son éditeur ont également écopé de 5 000 euros de dommages et intérêts. Si l’avocat de Christelle, Eric Morain s’est réjoui de la condamnation, les avocats de l’islamologue, Ouadie Elhamamouchi et Nabila Asmane ont promis « interjeter appel ». “Le faible montant de l’amende, 1 000 euros ferme, démontre que le tribunal a pris conscience du positionnement critiquable de la partie civile, qui avait déjà médiatisé son nom à plusieurs reprises”, a ajouté Pascal Garbarini, l’un des avocats de Tariq Ramadan.