Le ministre du tourisme marocain, Lahcen Haddad, a dû encore justifier la mise en place, à partir du 1er avril prochain, de la nouvelle taxe aéroportuaire de 100 et 400 dh sur les billets d’avion, qu’il juge "insignifiante" au regard de l’argent dépensé par les touristes au Maroc.
Lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre de la Foire Internationale du Tourisme (Fitur - Madrid), le ministre a tenté de minimiser l’impact de cette nouvelle taxe sur les entrées de touristes au Maroc, tout en se disant "fier" d’avoir pu dégager des fonds pour des projets sociaux.
Pour Lahcen Haddad, les touristes visitant le Maroc dépensent en moyenne entre 700 et 1000 euros durant leur séjour au Maroc et les 9 ou les 32 euros de plus ne seront pas un facteur bloquant pour les touristes.
Il y a quelques jours, l’Association internationale du transport aérien a mis en garde le gouvernement marocain contre les conséquences de la nouvelle taxe de tourisme. D’après ses évaluations, cette nouvelle taxe menacera 13.000 emplois au Maroc et fera perdre 1,1 milliards de DH à l’économie nationale. L’association la juge contre-productive et pourrait même "être néfaste pour la cohésion sociale et l’économie en général".
Pour rappel, cette nouvelle taxe doit entrer en vigueur le 1er avril prochain. Pour un billet "low cost", il sera automatiquement majoré de 100 dh (9 euros), alors que le billet de première classe verra son prix augmenter de 400 DH, soit 32 euros. Les bénéfices de cette nouvelle taxe seront destinés au Fonds de cohésion sociale et la mise en place de campagnes de promotion du Maroc à l’étranger.
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