Le New York Times sous le charme d’Essaouira
Le journal américain The New York Times recommande aux touristes un voyage à Essaouira, où ils passeront un séjour mémorable alliant découverte, bien-être et histoire et culture.
André Azoulay, sponsor et parrain d’Essaouira, estime que le développement de la ville connait du retard et que de nombreux défis restent à relever.
Intervenant mardi lors d’un Firesid Chat (causerie au coin du feu) animé par Mustapha Mellouk à l’occasion de l’événement « Essaouira Investors Day », Azoulay a déploré le peu d’intérêt accordé par les gouvernants à la ville Essaouira, rapporte Médias24. « Essaouira est enclavée, Essaouira connait une dynamique exceptionnelle, mais l’enclavement est un défi, c’est un handicap », a-t-il déclaré. Le conseiller, qui s’est exprimé en tant que citoyen, a interpelé le ministre de l’Équipement et de l’eau en ces termes : « Il y a une chose que je ne comprends pas, la première autoroute qui aurait pu aller de Marrakech à Essaouira s’arrête à Chichaoua, pourquoi ? Les habitants d’Essaouira ont droit à une explication… »
Il poursuivra : « La deuxième autoroute, de Casablanca à El Jadida, et d’El Jadida à Safi, s’arrête à 100 km d’Essaouira à la fin du chantier, pourquoi ? […] C’est vrai qu’il y a la voie express, mais il aurait fallu des trémies pour traverser deux villages. Sans ces trémies, tout l’avantage comparatif d’avoir une voie express est perdu ». En ce qui concerne le port d’Essaouira, Azoulay explique : « Ce chantier a eu 6 ou 7 ans de retard. La décision a été prise à ce moment-là de prendre 2 ou 2,5 hectares sur la baie d’Essaouira. J’étais un peu réservé, mais l’Agence nationale des ports m’avait rassuré que cela n’aurait pas de conséquence sur la baie. Le résultat est l’exact contraire, Essaouira est envahie par le sable… C’est un drame et je ne sais pas si on peut le réparer… C’est une vraie menace ».
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Azoulay a également interpelé le ministre des Transports et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, présent à cette causerie, sur la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Marrakech à Agadir. « J’ai assisté aux premières discussions... Et il est évident qu’on va s’arrêter à Essaouira. C’était dans le plan initial, et après, les travaux ont commencé et puis je vois que ce qui avait été prévu à l’époque a disparu… On a le droit, au moins, à des informations qui guident, qui justifient et qui expliquent les décisions comme celles-là », a affirmé le parrain d’Essaouira, qui a aussi posé le problème de l’exiguïté du terminal de l’aéroport de la ville. « Dès qu’il y a deux ou trois vols qui arrivent en même temps, les voyageurs sont assis par terre, et d’autres font la queue au soleil ».
En réaction à ces propos d’Azoulay, Nizar Baraka a fait savoir que son département travaille sur une « conviction profonde », celle de « véritablement désenclaver Essaouira ». « Plusieurs options s’offrent à nous, et c’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’un débat serein pour identifier les meilleures options », a-t-il ajouté. Mohamed Abdeljalil, pour sa part, a apporté des éléments de réponse sur la LGV Marrakech-Agadir. « Les deux villes comptent chacune 1 million d’habitants. Essaouira, elle, compte 100 000 habitants. Donc, quand on examine la connexion, on passe de 250 km à 360 km si on relie Marrakech à Agadir via Essaouira. Cela ajoute 100 km ». Et d’ajouter : « Concernant le confort de l’aéroport, c’est une problématique que l’on retrouve dans beaucoup d’aéroports. En général, les critiques faites aux aéroports sont, à mon sens, un peu exagérées ».
Aller plus loin
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