Marrakech : Meurtre dans une villa, plusieurs condamnations
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L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), section de Marrakech, s’invite dans l’affaire de la jeune Marocaine décédée après sa chute dans une piscine d’une villa située à Ouahat Sidi Brahim dans la soirée de lundi 15 avril dans laquelle sont impliqués plusieurs Koweïtiens. Elle appelle à une enquête approfondie et à l’éradication du phénomène du tourisme sexuel.
Dans un communiqué, l’Association marocaine des droits de l’Homme précise que plusieurs accusés ont été présentés devant le tribunal de première instance de Marrakech, dans la soirée de vendredi dernier, suite à la mort de la jeune fille dans des circonstances mystérieuses et que le parquet a décidé de poursuivre un ressortissant koweïtien et une gestionnaire du complexe touristique de nationalité marocaine en état d’arrestation. 7 autres individus de nationalité koweïtienne sont, eux, placés sous contrôle judiciaire avec une obligation de verser une caution de 10 000 dirhams chacun. Trois jeunes femmes de nationalité marocaine sont également placées sous contrôle judiciaire avec une caution de 5 000 dirhams chacune. Elles sont accusées de séduction d’une mineure de moins de 18 ans, d’atteinte à sa pudeur sans violence, de corruption, d’incitation à la prostitution, de protection de la pratique de la prostitution et de consommation de drogues.
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Les accusations portées contre tous les accusés ne sont pas à la hauteur des actes qui leur sont attribués, car parler d’atteinte à la pudeur d’une mineure sans violence n’est pas cohérent, étant donné que le viol et l’exploitation sexuelle d’une mineure sont considérés comme une violence selon le droit international des droits de l’Homme, estime l’Association marocaine des droits de l’Homme. Elle ajoutera que la décision de renvoi a omis et exclu le soupçon d’un crime de traite des êtres humains, qui constitue une violation grave des droits de l’Homme et de la loi nationale qui la criminalise, surtout que certains de ses fondements sont établis. Elle déplore également le fait que la décision n’ait rien mentionné sur la mort mystérieuse de la jeune Marocaine.
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Fort de ces constats, l’AMDH, section de Marrakech, appelle au renforcement des sanctions dans les affaires d’exploitation sexuelle des mineurs et des dossiers d’exploitation sexuelle des femmes, qui peuvent s’élever au niveau d’un crime de traite des êtres humains, au renforcement de la surveillance des établissements touristiques et leur soumission au respect des conditions du tourisme. Son souhait, c’est que la justice respecte les règles de justice et d’équité, et ordonne le non-lieu et le renvoi du dossier à la chambre criminelle de la cour d’appel. Pour l’association, il s’avère nécessaire de mettre fin au phénomène du tourisme sexuel et de lutter vigoureusement contre les mafias opérant dans ce domaine en lien avec la lutte contre les drogues, y compris les drogues dures.
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