L’ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon et son parti Génération.s ont réclamé, samedi, la protection du maire de Trappes, Ali Rabeh, cible d’un "déferlement de haine", de "menaces de mort " et victime de racisme. Celui-ci a remis en cause les affirmations du professeur de philosophie, Didier Lemaire sur l’avancée inquiétante de l’islamisme dans la ville des Yvelines.
"Nous refusons que la question des quartiers populaires soit réduite à une opposition aveuglée entre angélisme béat et haine anti-musulmans", affirme dans un communiqué le mouvement Génération.s fondé par l’ancien candidat à la présidentielle, Benoît Hamon. Le mouvement a apporté son soutien à l’édile, qui "défend au quotidien les valeurs de la République, et combat ceux qui l’attaquent" et réclame une protection pour lui.
Jeudi sur CNews, le maire avait qualifié de "mensonges" les affirmations de Didier Lemaire, professeur de philosophie dans un lycée de la ville des Yvelines. Celui-ci avait dénoncé "la progression d’une emprise communautaire toujours plus forte" sur ses élèves, ainsi que "l’absence de stratégie de l’État pour vaincre l’islamisme". Par la suite, l’édile dit avoir reçu des menaces de mort. Il a alors déposé plainte.
Vendredi, Valérie Pécresse a demandé la "révocation" du maire Génération.s. À l’en croire, l’édile aurait distribué dans un lycée un tract "attaquant frontalement" Didier Lemaire. Benoît Hamon prend la défense d’Ali Rabeh, qui est par ailleurs son ancien assistant parlementaire. "Un maire victime d’un racisme massif et abject, plusieurs fois menacé de mort. Valérie Pécresse ne demande pas sa protection mais sa révocation. Ali Rabeh doit être protégé", s’est-il indigné dans un post sur Twitter.
Un élu a également apporté son soutien au maire de Trappes. "Élu de terrain, c’est bien lui (NDLR : Ali Rabeh) qui est au chevet de la République du matin au soir. Caricaturer les problèmes qui existent ne peut que les amplifier", a tweeté le maire de Grenoble Eric Piolle (EELV).