Impliqués dans une affaire de fraude dans la passation de marchés publics, le maire de la ville de Fès, Abdeslam Bekkali, ainsi que onze personnes sont poursuivis, l’un en état de liberté provisoire, et les autres en état de détention préventive. Leur procès va s’ouvrir le 17 octobre prochain.
Au terme des interrogatoires préliminaires dans cette affaire, le procureur général du Roi près la cour d’appel de Fès a ordonné le placement en détention préventive des onze élus dont le troisième vice-président de la ville de Fès, le député de l’USFP Abdelkader El Boussairi. Le maire Abdeslam Bekkali (RNI), lui, est poursuivi en état de liberté provisoire, relate le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
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Les prévenus sont accusés entre autres de « fraude dans l’exécution et la passation de marchés publics et de bons de commande ». Ils ont été déférés samedi devant le parquet, après avoir subi un interrogatoire à la brigade chargée des crimes financiers relevant de la BNPJ, en présence de leurs avocats. Alors que les onze élus sont accusés de « détournement et dilapidation de fonds publics, abus de pouvoir, faux et usage de faux, délit d’initié, et d’adultère », le maire Abdeslam Bekkali est poursuivi pour « non-dénonciation de crimes ».
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Des fonctionnaires de la commune, dont le secrétaire général, un agent des services de la fourrière et une femme, proche du maire, également impliqués dans l’affaire, sont poursuivis en état de liberté provisoire. Quant au directeur de la fourrière communale et plusieurs chefs de service (marchés et travaux, études techniques, urbanisme, espaces verts, recettes communales, légalisation) ainsi que plusieurs entrepreneurs, ils sont en détention préventive à la prison civile de Fès, en attendant le procès prévu le 17 octobre devant la chambre criminelle chargée des crimes financiers près la cour d’appel de Fès.