Un ancien membre des commandos de marine a comparu, le mardi 24 septembre, devant le Tribunal correctionnel de Caen, pour commerce illégal d’armes de guerre dans plusieurs pays d’Afrique, dont le Maroc. Le verdict sera prononcé en octobre.
En 2012, l’ex-commando de marine se met à son propre compte après avoir passé trois ans en Afrique du sud. Il crée une société pour importer en France des capsules de capsaïcine, un composant actif du piment, utilisé dans certains pays pour le maintien de l’ordre.
En tant que vendeur d’armes, il décroche des contrats juteux en Afrique, indique ouest-france.fr. Il vend trois navires à la Mauritanie pour 1,7 million d’euros. Il effectue une autre transaction avec le Bénin, pour 2 millions d’euros puis un troisième marché où il cède au Maroc des casques pare-balles.
Seulement, les ennuis ne tarderont pas à venir. La Direction générale de l’Armement avait refusé de délivrer au quinquagénaire une autorisation de commerce de matériel de guerre au motif que son associé avait été mis en examen dans une affaire de corruption.
Ce refus n’émousse pas pour autant l’ardent de l’ex-militaire. Il contracte un marché (de guerre) avec le Congo, qui entraînera sa chute. Carole Étienne, la Procureure de la République de Caen, a requis trois ans de prison dont un an avec sursis, 30 000 € d’amende et l’interdiction de gérer une société pendant quinze ans, détaille la même source. Le Tribunal correctionnel de Caen va rendre son verdict le 22 octobre.