Violences racistes après France-Maroc : l’affaire s’effondre en appel

9 février 2025 - 08h00 - France - Ecrit par : S.A

En appel, les sept militants d’extrême droite -dont leur probable chef de file, Marc de Cacqueray-Valménier - soupçonnés d’avoir planifié des violences racistes après le match France-Maroc en demi-finale de la Coupe du monde 2022 se tirent d’affaires. Vendredi, le parquet général s’est désisté de son appel, mettant ainsi un terme à l’action publique.

Vendredi, le parquet général s’est désisté de son appel à l’ouverture du procès en appel, en l’absence des prévenus, au motif que « les contrôles intervenus, à l’origine de la procédure, ne remplissaient pas les conditions légales et que par conséquent, l’ensemble de la procédure était entaché de nullité ». Il vient ainsi de clôturer les poursuites.

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La procédure avait été annulée en première instance en raison d’irrégularités en septembre 2023. Le tribunal correctionnel de Paris avait justifié sa décision par le fait que les interpellations des prévenus dans un bar du 17ᵉ arrondissement de Paris le 14 décembre 2022, le soir du match France-Maroc, n’étaient pas dans le périmètre d’action assigné aux policiers ce soir-là. Quelques jours avant ces interpellations, la police avait repéré des appels à se rassembler dans ce bar sur la messagerie cryptée Telegram émanant de proches de la droite identitaire. Sur les 38 personnes interpellées, seuls sept avaient été finalement renvoyées devant le tribunal correctionnel. Ils étaient soupçonnés de vouloir se rendre sur les Champs-Élysées pour affronter les supporters du Maroc.

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La décision du tribunal a permis aux sept militants d’extrême droite – dont l’ex-dirigeant du groupuscule d’ultradroite les « Zouaves Paris » Marc de Cacqueray-Valmenier – de recouvrer la liberté. Début 2025, Marc de Cacqueray-Valmenier a écopé de neuf mois de prison ferme aménageables en détention à domicile sous bracelet, pour violences contre des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2021. En janvier 2022, il s’était vu infliger un an de prison ferme aménagée sous bracelet électronique pour violence en réunion lors d’une expédition dans un bar de la mouvance antifasciste à Paris.

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