L’homme, Mouhad Madjoul, 25 ans, de nationalité marocaine et résident canadien, aurait été dénoncé par un ami avec qui il s’était disputé peu avant son embarquement et qui a affirmé avoir vu "un mot" de sa main menaçant l’avion d’Air-France.
Ce témoin, resté à Montréal, a été entendu par la police de l’aéroport.
Le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau a déclaré vendredi matin sur Europe 1 qu’un avion Air France assurant la liaison Montréal-Paris avait été victime d’une "tentative de détournement ou de chantage au détournement" qui a échoué.
Air-France a indiqué pour sa part dans un communiqué que le "vol AF345 du 21 novembre entre Montréal et Paris s’est déroulé normalement " et qu’"aucune tentative de détournement n’a eu lieu."
Dans la nuit de jeudi à vendredi, sur la base des accusations lancées par l’ami de M. Madjoul, les autorités canadiennes, par le biais du bureau Interpol d’Ottawa, ont alerté la France qu’un homme ayant embarqué à bord de ce vol était susceptible de se livrer à une tentative de détournement.
Prévenus aussitôt, le commandant de bord du Boeing d’Air-France ainsi que son équipage se sont rapprochés du suspect mais celui-ci n’avait aucune attitude menaçante.
A aucun moment, pendant le vol, Mouhad Madjoul, qui devait transiter par Paris pour se rendre en Algérie, n’a eu le moindre geste ou propos équivoques, selon les témoins.
AFP 22/11/02