Hassan Tazi prend la défense de sa femme

2 février 2025 - 12h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le procès en appel du chirurgien esthétique Dr Hassan Tazi, condamné le 3 mai dernier à trois ans de prison, dont deux fermes et un avec sursis, puis libéré et de ses co-accusés, se poursuit devant la Cour d’appel de Casablanca.

Si Dr Hassan Tazi a recouvré sa liberté après avoir passé deux ans en prison, son épouse Mounia Benchekroun, qui a écopé de quatre ans de prison ferme, est toujours en prison. Lors de son audience au tribunal de Casablanca vendredi dernier, le célèbre chirurgien accusé de fraude aux côtés de sa famille et de son personnel, après l’abandon de la charge initiale de traite d’êtres humains, a pris la défense de sa femme. Il « a clairement déchargé sa conjointe et ses enfants de toute responsabilité quant aux événements qui se sont déroulés », rapporte Hespress. À l’en croire, son épouse n’est nullement impliquée dans les aspects financiers de sa clinique, Al-Chifa. Il a affirmé qu’il est le seul à gérer les finances de l’établissement et qu’il a toujours œuvré pour le bien-être de ses patients.

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Tazi a fermement rejeté les accusations de fraude portées contre sa clinique à cause d’une collaboration entre sa femme et une certaine « Zineb.B », qui se présente comme une bienfaitrice. Ma clinique n’est pas un centre d’escroquerie, a-t-il martelé, révélant que de nombreux malades fréquentent Al-Chifa, mais que beaucoup d’entre eux se trouvent dans l’incapacité de payer leurs traitements. « Mon unique intention est d’assister ces patients, pas de les tromper », a-t-il encore assuré. Le médecin a également récusé les allégations selon lesquelles il aurait reçu des fonds. Il s’agit « calomnies infondées », a-t-il dénoncé. « Où sont les plaignants ? Où sont ces influents bienfaiteurs qui auraient été trompés ? Aucune plainte n’a été déposée », a-t-il soutenu.

À lire :Affaire Hassan Tazi : nouveau report de l’audience

Tazi a en outre souligné que les directeurs de sa clinique sont responsables des opérations quotidiennes. « J’ai placé ma confiance en eux pour assurer la bonne marche des activités administratives. Si j’avais été informé de la moindre irrégularité, j’aurais agi en conséquence », a-t-il précisé.

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