Ambassadeur de la famille royale du Maroc : deux escrocs devant la justice française

1er mars 2025 - 22h00 - France - Ecrit par : S.A

Après le jugement du tribunal correctionnel de Nanterre rendu en novembre 2021, les deux hommes qui ont fait à croire à un vigneron, exportateur de champagne, rencontré à Antony (Hauts-de-Seine), qu’il était l’ambassadeur de la famille royale du Maroc, qu’il était devenu président du conseil intergalactique, « onusien » ou l’allié privilégié de l’ancien président américain Barack Obama, sont, depuis mercredi, devant la Cour d’appel de Versailles.

Mercredi, Ahmed, l’ancien gardien de la paix, 54 ans, condamné à dix-huit mois de prison et sursis probatoire pendant deux ans pour abus de faiblesse, et Choukri, l’ex-comédien, 62 ans, étaient jugés en appel pour abus de faiblesse. « Comme en première instance, le ministère public demande à la cour d’appel de Versailles de condamner les deux prévenus », rapporte Le Parisien. Il réclame dix-huit mois de prison pour Ahmed, avec sursis probatoire, et le remboursement de quelque 120 000 euros dépensés par la victime, H. B., plus 30 000 euros pour son préjudice moral. Il requiert un an de prison avec sursis pour Choukri.

À lire : Escroquerie à 546 000 euros : l’agent immobilier de Persan condamné et en fuite

Le souhait du vigneron, c’est de voir les deux prévenus derrière les barreaux. « J’ai été manipulé et escroqué pendant des années, c’est de la folie ! On m’a pris pour un c… Tous ces gens-là, il faut bien qu’ils aillent en prison. La justice française doit faire son travail », débite-t-il devant la Cour. Mais les accusés, sans emploi aujourd’hui, rejettent les accusations d’abus de faiblesse. « Je voudrais que ça s’arrête, je n’en peux plus. Ça ne fait pas partie de ma morale, ni de mon éducation de spolier quelqu’un », lance à la barre Choukri. Celui-ci possédait une société de production au moment des faits.

À lire : Des MRE victimes d’escroquerie immobilière appellent le roi Mohammed VI au secours

« Pour moi, H.B. était un homme d’affaires un peu farfelu, il disait connaître le roi du Maroc, j’avais aucune raison de douter de sa parole », se défend encore l’ex-comédien. Ahmed, l’ancien gardien de la paix révoqué suite à l’enquête de l’IGPN, était, lui, absent au procès, parce qu’il a été hospitalisé. Le verdict est attendu le 4 juin.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : États-Unis - Droits et Justice - ONU - Nanterre - Versailles

Aller plus loin

Des MRE victimes d’escroquerie immobilière appellent le roi Mohammed VI au secours

De nombreux Marocains et Marocains résidant à l’étranger attendent depuis plusieurs années d’entrer en possession de leurs appartements dont la construction a été confiée au...

Tanger : une escroquerie sans précédent avec des centaines de victimes

L’affaire d’escroquerie dite « Groupe Al Khair » qui secoue la ville de Tanger depuis quelques jours n’a pas fini de livrer ses secrets. Près de 700 plaintes ont été déjà...

Une nouvelle forme d’escroquerie sévit à Marrakech

Une nouvelle forme d’escroquerie sévit actuellement à Marrakech. Des guides touristiques non agréés ont trouvé une astuce pour échapper aux autorités. Ils brandissent de faux...

Escroquerie à 546 000 euros : l’agent immobilier de Persan condamné et en fuite

Accusé d’avoir escroqué ses clients pour un montant total 546 0000 euros, le Marocain Soufyène Mazouz, ancien agent immobilier de Persan, et par ailleurs patron de l’ancienne...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

A l’ONU, le Maroc dénonce encore les agissements de l’Algérie

Omar Hilale, ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, estime qu’il est temps de réévaluer la manière dont la question du Sahara marocain est traitée au sein du Comité des 24 de l’ONU (C24) pour le pacifique, avec clarté et courage.

Gard : double meurtre, la perpétuité pour Mohammed Ouhaddou

La Cour d’Assises du Gard a reconnu Mohammed Ouhaddou, un maçon marocain de 38 ans coupable des meurtres de sa femme (26 ans) et de sa belle-sœur (39 ans) le 5 mai 2023 à Salles-du-Gardon près d’Alès dans le Gard.

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.