Encore une circulaire de Retailleau sur les étrangers en France. Celle-ci est consacrée à leurs naturalisations. Présenté par le ministre lundi, le document, dans la forme, insiste davantage sur les dispositions susceptibles de restreindre l’accès à la nationalité française, sans grandes modifications sur le fond, fait savoir Le Figaro. « Cette circulaire, c’est une rupture », mais « pas avec notre droit », a souligné Retailleau, en déplacement à la préfecture de Créteil, dans le Val-de-Marne. Pour lui, « devenir Français, ça doit se mériter, et on doit être très très exigeant ». « Nous faisons reposer la nationalité française et la citoyenneté française, non pas seulement sur l’ascendance, mais d’abord sur un sentiment d’appartenance », a-t-il précisé.
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Les étrangers devant être naturalisés français doivent remplir trois critères. « Le premier effort paraît tellement évident, mais il faut le rappeler, c’est le respect de nos lois, a-t-il décliné. Je demande aux préfets de rejeter les demandes des étrangers qui auraient été en situation irrégulière par le passé. » Deuxième critère : mieux « connaître notre langue, connaître aussi et reconnaître l’histoire de France ». Le ministre entend relever le niveau de l’examen d’oral de français. Et « nous allons créer, à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, un examen civique qui permettra de connaître auprès du demandeur sa connaissance de notre histoire par sa connaissance de la culture civique », a-t-il déclaré. Troisième critère : en matière de travail, les préfets devront vérifier « si les demandeurs disposent de ressources suffisantes pour ne pas dépendre justement des aides sociales », a poursuivi Retailleau.
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Le ministre a diffusé le texte de cinq pages, auxquelles la charte des droits et des devoirs du citoyen français est annexée, à l’ensemble des préfets.