
Maroc : des élus accusés d’avoir vendu illégalement des terres de l’État
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Accusées de dilapidation de deniers publics, mauvaise gestion, corruption et abus de pouvoir, dix-sept personnes, dont des élus de Beni Mellal, seront déférés ce mardi devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca, chargée des crimes financiers.
Parmi eux, figurent « l’ancien député et ex-président de la commune urbaine de Béni Mellal, deux anciens parlementaires, un fonctionnaire au service financier de la commune et membre du conseil communal, un ingénieur, une femme fonctionnaire, un promoteur immobilier et le responsable d’un bureau d’études », rapporte Assabah. Ils seront déférés ce mardi devant le parquet général compétent après que la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca a bouclé l’enquête ouverte sur cette affaire portant sur des irrégularités dans les marchés publics et sur des projets dans la commune de Béni Mellal au cours des deux précédents mandats.
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Ces anomalies avaient déjà fait l’objet d’un audit réalisé par l’inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) et concernent notamment la question d’incompatibilité dans la passation de certains marchés publics, la cession d’un foncier d’une superficie de sept hectares à une entreprise spécialisée dans l’immobilier, la dilapidation des deniers publics et d’autres irrégularités liées à la zone industrielle. L’enquête suit son cours et pourrait conduire à l’interpellation d’autres personnes comme le responsable d’un bureau d’études dont le nom a été cité dans les rapports établis par les autorités compétentes.
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Pour rappel, l’ancien député et ex-président de la commune urbaine de Béni Mellal a été démis de ses fonctions en 2020 par la justice administrative, puis révoqué du parlement en 2023 par la Cour constitutionnelle.
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