Maroc : des élus en prison pour corruption

11 novembre 2024 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le parquet de la Cour d’appel de Kénitra a ordonné le placement en détention de cinq conseillers communaux, accusés de corruption dans le cadre de l’élection prochaine du nouveau président du Conseil de la ville, en remplacement de l’ancien, destitué.

Mohamed Talmoust, du Mouvement démocratique et social, et Abdallah Mbirik, de l’Union marocaine pour la démocratie, ont été placés en détention à la prison locale de Kénitra, tandis que Najla Dahaji et Bouchra Bouhaddioui, du Rassemblement national des indépendants (RNI), et Khayra Anahari, du Parti du progrès et du socialisme (PPS), ont été incarcérées à la prison locale de Souk El Arbaa du Gharb, rapporte Mohamed El Ghalloussi, président de l’Association marocaine pour la protection de l’argent public, précisant que les mis en cause sont accusés de corruption, notamment de distribution de cadeaux, de pots-de-vin et de promesses dans la perspective de l’élection du nouveau président du Conseil municipal de Kénitra.

À lire : Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Le désormais ex-président de la commune, Anas Bouanani (RNI), ainsi que ses deux adjoints, Fatima El Azri (Istiqlal) et Mustapha El Gamah (PPS), avaient été destitués en septembre dernier par le tribunal administratif de Rabat pour mauvaise gestion. Un processus a été lancé pour pourvoir à son remplacement. Les candidats ont encore jusqu’à demain, mardi 12 novembre, pour déposer leurs dossiers. El Ghalloussi salue l’arrestation de ces conseillers communaux : « Nous espérons que la justice sera ferme envers les personnes impliquées dans des affaires de corruption, y compris la corruption électorale, pour moraliser le domaine politique et protéger le processus électoral de tout ce qui pourrait nuire à son intégrité et sa transparence. »

À lire : Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Dans une publication sur son compte Facebook, il a indiqué que « la corruption prend de l’ampleur et menace l’État et la société, et qu’une volonté politique réelle est nécessaire pour rompre avec la corruption, le pillage des deniers publics et l’enrichissement illicite par l’exploitation de positions de décision publique »,

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Kenitra - Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) - Rassemblement National des Indépendants (RNI) - Mouvement Démocratique et Social - Union Marocaine pour la Démocratie - Prison

Aller plus loin

Maroc : des anciens présidents de communes soupçonnés de mauvaise gestion

De graves irrégularités ont été relevées par les nouveaux conseils communaux, notamment des grandes villes, dans la gestion des impôts et taxes locaux par leurs prédécesseurs.

Soupçons de corruption à Rabat

Des conseillers du Parti de la Fédération de la Gauche Démocratique de la ville de Rabat ont pointé du doigt des irrégularités lors des examens de compétence professionnelle...

Une université britannique au coeur d’un scandale de détournement d’argent vers le Maroc

Scandale financier à l’Université de Grand Manchester. Un haut responsable de l’établissement britannique serait impliqué dans une affaire de détournement et de flux financiers...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Ces articles devraient vous intéresser :

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Naïma Samih : son fils en colère

Chems-Eddine Belkaid fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, menace d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs de concerts – hommage à sa mère sans son accord préalable.

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.