
L’Allemagne veut attirer la main-d’oeuvre marocaine
L’Allemagne s’apprête à recruter en masse de la main d’œuvre au Maroc et dans une dizaine d’autres pays. Divers profils sont recherchés.
C’est un constat pour le moins inattendu qu’a livré le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant la Chambre des conseillers : malgré une dynamique économique positive et des chantiers qui essaiment à travers le pays, le Maroc peinerait à trouver de la main-d’œuvre.
« On ne trouve pas de main-d’œuvre », a-t-il lancé, précisant : « Dans l’agriculture, on ne trouve pas de gens pour travailler. Dans le bâtiment, on ne trouve pas de gens pour travailler. Parfois même dans les stades, on ne trouve pas de travailleurs. » Une déclaration forte lors de la séance mensuelle de questions axée sur « la politique générale liée à la consolidation des fondements de l’équité et de la protection sociale ».
Ce signalement d’une potentielle pénurie de bras dans le pays intervient alors que le chef du gouvernement présentait par ailleurs des indicateurs économiques encourageants. Il a ainsi fait état d’une augmentation des recettes d’investissement de 24 % en 2024, atteignant 43 milliards de dirhams, et d’une poursuite de cette tendance au premier trimestre de l’année en cours avec une croissance de 25 % (13 milliards de dirhams). M. Akhannouch a également rappelé l’engagement de son gouvernement envers l’entreprise marocaine, jugée cruciale pour la création d’emplois.
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Dans cette optique de soutien au tissu entrepreneurial, il a mis en avant l’effort de l’État pour apurer les arriérés de TVA : 6,9 milliards de dirhams auraient été remboursés aux entreprises à fin avril, soit le double de l’année précédente. Le chef de l’exécutif n’a pas hésité à critiquer les pratiques antérieures, affirmant que sous les gouvernements précédents, « la TVA était prisonnière de l’État », ce qui aurait fragilisé de nombreuses sociétés. L’État, a-t-il insisté, se doit d’assurer la collecte des recettes tout comme le paiement de ses dettes.
Revenant sur la question de l’emploi, Aziz Akhannouch a estimé que le sujet des difficultés de recrutement « mérite d’être ouvert au débat », appelant à se pencher sur cette problématique. Malgré ce défi, il a conclu sur une note optimiste concernant l’activité économique : « Nous venons à peine de commencer, et de grands projets sont en route. »
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