Des vacances au Maroc transformées en urgence médicale

« Ma mère, mes deux fils et moi étions à l’aéroport en février, prêts à embarquer pour rentrer. Juste au moment où nous allions nous mettre dans la file, tout a basculé. Mon plus jeune fils, alors âgé de 17 ans, a eu une crise d’épilepsie. Cela lui arrive parfois, mais ça faisait longtemps, et seulement une fois auparavant en vacances », raconte à RTL Nieuws Yvonne Bijkersma (46 ans). La situation de son fils se complique rapidement. « Il est devenu bleu, a cessé de respirer et était totalement inconscient. Des passants ont immédiatement alerté le personnel, mais l’aide a mis beaucoup de temps à arriver. Nous avons attendu près de vingt minutes. À ce moment-là, Dinand (nom d’emprunt, à la demande du fils, NDLR) avait déjà repris ses esprits », ajoute la mère de famille.

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Après, Yvonne a voulu embarquer avec sa famille, mais elle s’est heurtée au refus de l’équipage de la compagnie aérienne. « Même après mes protestations, rappelant qu’il n’avait jamais eu deux crises consécutives. Nous avons décidé que ma mère rentrerait seule, nos bagages étant déjà enregistrés et sans certitude que son assurance couvrirait les frais. Dinand, encore confus, était en fauteuil roulant. » Dans la foulée, l’adolescent fait une seconde crise. Aussitôt, il a été admis à l’hôpital. « À la clinique, Dinand convulsait encore et a été immédiatement pris en charge. Quand nous avons enfin pu le voir, un médecin m’a demandé s’il devait le réanimer en cas de nouvelle crise. Cela m’a terrifiée : son cœur ne s’arrête jamais, il cesse seulement de respirer », poursuit la quarantenaire.

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Dinand a été admis en soins intensifs. Sa mère et son frère ont passé la nuit dans un hôtel. « À 5 heures du matin, il s’est réveillé, il ne savait pas où il était, me cherchait, et ne comprenait pas le personnel francophone. Pendant trois heures, il a cru que nous l’avions abandonné. » Son état de santé s’était amélioré. Mais la famille a préféré passer une semaine de plus au Maroc. « Dès le lendemain, tout allait à nouveau bien pour Dinand. Il en plaisantait même, disant qu’il nous avait offert une semaine de vacances supplémentaire », assure sa mère, ajoutant que son fils n’a pas profité des voyages cette année. « Trois semaines avant le Maroc, il s’était cassé le bras en Autriche, et en juillet, en Crète, il a marché sur un oursin », a-t-elle confié. Ses vacances estivales se résument donc à : trois voyages, trois hôpitaux.