Elections au Maroc : quand le mode de scrutin divise les partis politiques

22 juillet 2020 - 05h30 - Maroc - Ecrit par : I.L

À quelques mois des élections législatives au Maroc, les partis politiques sont divisés sur le mode de scrutin. Les premiers mémorandums des formations politiques ont été déposés au ministère de l’Intérieur.

Les dépôts ont été effectifs depuis dimanche, mais rien n’a filtré sur le contenu de ces mémorandums déposés par les chefs de partis, précise le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Cependant, ils restent tous divisés contre le mode de scrutin mais s’accordent sur la proposition du ministère d’organiser les élections législatives et des collectivités territoriales le même jour.

Selon le même quotidien, cette question préjudiciable du mode de scrutin divise également au sein de la majorité. Si une partie de la coalition gouvernementale penche pour le changement du mode de scrutin et le retour à l’uninominal, la deuxième partie soutient le maintien du mode actuel de liste alors qu’une troisième partie opte pour les deux modes en même temps. S’agissant des promoteurs de la dernière option, ils proposent de ne maintenir le scrutin de liste que pour les circonscriptions comptant plus de 70 000 habitants.

Quant aux autres partis, ils appellent à la restauration du scrutin uninominal. Une combinaison que le Maroc a déjà expérimentée lors de la période précédant la réforme constitutionnelle de 2011, rappelle le même journal. Du côté du parti au pouvoir, point n’est besoin de changer le mode de scrutin, qui lui a bien profité lors des deux derniers scrutins législatifs. Grâce à la règle du plus grand reste, le PJD, seul parti à le soutenir est parvenu à remporter un nombre conséquent de sièges, à lutter contre la « corruption » électorale et à la création d’un équilibre entre les différentes forces politiques.

Par ailleurs, la majorité des partis sont pour le changement du jour du vote mais aucune date n’a été proposée pour le moment au profit du vendredi, traditionnellement retenu pour les scrutins. Si la majorité des partis politiques ont proposé que tous les scrutins électoraux prévus pour 2021, (communales, régionales et législatives) soient organisés le même jour, d’autres rejoignent la position du ministère de l’Intérieur. Ils suggèrent que soient organisées les élections législatives et des collectivités territoriales pour éviter de grosses dépenses à l’État (près d’1 milliard pour chaque élection)

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Elections - Gouvernement marocain

Aller plus loin

Maroc : les élections ne seront pas reportées, promet Abdelouafi Laftit

Les élections prévues au Maroc l’année prochaine ne seront pas reportées. C’est la promesse faite par le ministre de l’Intérieur, qui présidait une réunion avec les chefs des...

Cherche-t-on à tuer le PJD ?

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a peu de chances de s’imposer à la tête d’un gouvernement à l’issue des prochaines élections législatives. En cause, la nouvelle...

Les Marocains s’intéressent très peu à la politique

En marge des élections de cette année au Maroc, l’Institut des études sociales et médiatiques (IESM) a réalisé un sondage pour connaitre l’avis des Marocains vis-à-vis de la...

Casablanca : débat houleux entre des partis au sujet du restaurant la Sqala

Lors de la réunion du conseil de Casablanca tenue vendredi dernier, le prix de location du restaurant la Sqala a fait l’objet de discussions entre les membres du parti de...

Ces articles devraient vous intéresser :

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.

Fin de la collecte d’argent dans les mosquées marocaines

Au Maroc, le conseil du gouvernement a récemment approuvé un projet de décret relatif à l’organisation des opérations de collecte de dons auprès du public et à la distribution d’aides à des fins caritatives. Il ne sera plus possible de collecter des...

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

Maroc : du changement en vue pour l’impôt sur le revenu

Au Parlement, Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, a annoncé que le gouvernement d’Aziz Akhannouch prévoit d’engager une révision de l’impôt sur le revenu (IR) dans le prochain projet de loi...

Maroc : remaniement ministériel imminent

Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, prévoit de réaménager son équipe. Certains ministres devraient perdre leurs postes.

Les confidences d’Abdelilah Benkirane sur le roi Mohammed VI

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a récemment confié avoir demandé à plusieurs reprises au roi Mohammed VI de le démettre de ses fonctions de Chef du gouvernement.

Aide au logement au Maroc : un programme plébiscité par les MRE

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont fortement contribué au succès du programme d’aide directe au logement. En témoigne le nombre de bénéficiaires.

Les Marocains paieront plus cher la bonbonne de gaz

Comme décidé par le gouvernement, le prix de la bonbonne de gaz va augmenter dès l’année prochaine. Celle-ci devrait se poursuivre les années suivantes.

Maroc : la réforme des retraites divise

La réforme des retraites donne du fil à retordre à l’Exécutif marocain. De leur côté, les syndicats s’inquiètent de sa mise œuvre dans un contexte économique marqué par l’inflation, exprimant des craintes quant à l’avenir des retraités.