Anderlecht : les policiers blanchis dans la mort d’Adil

27 novembre 2020 - 10h00 - Belgique - Ecrit par : I.L

Les policiers impliqués dans l’accident mortel du jeune Adil, 19 ans, ont été blanchis par le parquet de Bruxelles. Un non-lieu a été prononcé pour absence de charges à l’encontre des mis en cause du dossier et notamment du conducteur du véhicule de police.

Les faits remontent au 10 avril 2020, dans la soirée, lorsque le jeune Adil a été interpellé par les services de police pour excès de vitesse, indique un communiqué du Parquet de Bruxelles. Il se trouvait en compagnie d’une personne lorsqu’ils ont été interpellés. Les policiers procédaient au contrôle de routine lorsqu’Adil a pris la fuite. Une course-poursuite s’est engagée entre le jeune et la police qui a dû rebrousser chemin, sur la place Docteur De Meersman, à cause de la configuration de la zone empruntée par le jeune d’Anderlecht. Ils ont dû informer d’autres équipes venues en renfort. « Un véhicule de police arrive alors en face du cyclomoteur sur le quai de l’industrie. À ce moment-là, le cyclomoteur suit une camionnette. Au moment où la camionnette croise le véhicule de police, le cyclomoteur déboite de derrière la camionnette et percute de plein fouet l’avant gauche du véhicule de police », rappelle le Parquet.

Selon l’expertise automobile, l’accident est survenu lorsque la police et le suspect se dirigeaient vers la rue Jules Ruhl. Lors de l’impact, le véhicule de police circulait avec une vitesse résiduelle comprise entre 17 km / h et 25 km / h. contre 57,6 km / h et 70,4 km / h pour le cyclomoteur. Cette vitesse n’était pas autorisée ni adéquate par rapport à la capacité de freinage d’un cyclomoteur, ni adaptée à la configuration des lieux, précise le rapport. Pis, le conducteur ne portait pas de casque au moment de l’impact.

Le même rapport soutient que les enregistrements des communications radio échangés entre les policiers ne révèlent aucune concertation entre les policiers. Au regard de tous ces détails et faits, le juge d’instruction a blanchi les policiers, dont notamment le conducteur du véhicule. Quant au Parquet, il a prononcé un non-lieu. Cette décision n’a pas fait l’unanimité au sein des jeunes de la localité, qui ont lancé des jets de pierres et de cocktails Molotov.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Belgique - Droits et Justice - Accident

Aller plus loin

Mort d’Adil à Anderlecht : la version des policiers

Sven Mary, l’avocat des policiers impliqués dans la mort d’Adil dans une course-poursuite à Anderlecht, donne sa version des faits et dénonce, par la même occasion, le...

Décès d’Adil à Anderlecht : des individus menacent de mort des policiers

Les deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) et les deux autres qui circulaient dans la Toyota Yaris banalisée que le scooter d’Adil aurait percuté, sont menacés de mort.

Mort d’Adil à Anderlecht : ce que demandent des hommes politiques

Le député André Flahaut (PS) et Ecolo ont demandé, lundi 20 avril, la saisine du Comité permanent de contrôle des services de police (le Comité P). Il sera chargé d’examiner,...

La famille d’Adil exige des explications du Parquet de Bruxelles sur le non-lieu

La famille du jeune Adil, décédé lors d’une course-poursuite avec la police, est en colère. Elle reproche au parquet de Bruxelles d’avoir communiqué sur un dossier avant...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.