Victime de rumeurs, la pastèque marocaine boudée

27 août 2021 - 14h40 - Economie - Ecrit par : J.K

Nouvelles attaques contre les agriculteurs marocains. De rumeurs circulent, faisant état de la nocivité de la pastèque marocaine, obligeant à nouveau l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) à monter au créneau pour certifier de la qualité de ce fruit produit sur place selon les normes de sécurité sanitaire des aliments.

Face à cette forte campagne de dénigrement, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a apporté un ferme démenti : la pastèque marocaine est parfaitement conforme aux normes de sécurité sanitaire des aliments, qualifiant ces rumeurs répandues sur les réseaux sociaux de « dangereuses, irresponsables et sans fondement » et portant atteinte à la production de la culture de la pastèque, ainsi qu’aux agriculteurs. « Toutes les analyses effectuées démontrent une absence totale de contaminants de ce fruit, que ce soit des résidus de pesticides, des métaux lourds ou des bactéries », a affirmé la tutelle, précisant que les différentes analyses effectuées par l’ONSSA, dans le cadre du plan de surveillance et de contrôle de la pastèque durant la campagne en cours, n’ont établi la moindre présence de résidus des pesticides, des métaux lourds (plomb et cadmium) et des bactéries (salmonelles et coliformes).

Pour preuve, poursuit le ministère, jusqu’au 20 juin 2021, 218 000 tonnes de pastèques ont été exportées principalement vers les pays de l’Union européenne, au cours de cette campagne, soit pratiquement la même quantité que la campagne précédente à la même date, balayant les déclarations selon lesquelles, le royaume a connu une baisse des exportations de pastèques en raison de leur mauvaise qualité. Et les responsables du ministère d’ajouter : « le système européen de surveillance n’a signalé aucune non-conformité sur la pastèque marocaine exportée durant les cinq dernières années ». À savoir que les semences importées font l’objet d’un contrôle technique et phytosanitaire systématique aux frontières pour en vérifier la conformité aux normes et aux spécifications en vigueur au Maroc, avant d’autoriser leur commercialisation.

Pour conclure, l’utilisation de variétés de semences génétiquement modifiées est interdite pour toutes les cultures au Maroc, rappelle le ministère.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Union européenne - Exportations - Agriculture - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime - Office national de sécurité sanitaire et des produits alimentaires (ONSSA)

Aller plus loin

Espagne : 81 % des pastèques importées sont marocaines

Selon une étude menée par l’organisation COAG avant le lancement de la campagne agricole en Espagne, 81 % des pastèques importées sont marocaines. Pour l’organisation, la...

La pastèque marocaine est de bonne qualité

Depuis quelque mois, la pastèque marocaine fait l’objet d’une campagne de dénigrement, notamment en Europe, poussant le ministère de l’Agriculture à assurer sur la qualité de ce...

Maroc : les semences de pastèque ne sont pas génétiquement modifiées

Les semences végétales utilisées au Maroc dans la culture des pastèques ne sont pas génétiquement modifiées. C’est l’assurance donnée par les autorités de la Sécurité Sanitaire...

Les habitants de Tata vent debout contre la culture de la pastèque

Les habitants de la ville de Tata affichent leur opposition à la culture de la pastèque parce qu’elle assèche les nappes phréatiques et les met en difficulté en période de...

Ces articles devraient vous intéresser :

L’Europe veut bloquer les transferts des MRE

L’Union européenne veut mettre fin au transfert de fonds des Marocains résidant en Europe vers leur pays d’origine via les banques marocaines présentes sur le continent.

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »

L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.

Tomates : le Maroc dans le top 3 mondial

Le Maroc consolide sa position de troisième exportateur mondial de tomates. Grâce à son rapport qualité-prix avantageux, le royaume tente de dominer le marché européen.

Huile d’olive au Maroc : enfin la baisse des prix ?

Le Maroc est en passe de surmonter la crise oléicole. Après années de sécheresse, la filière oléicole se remet doucement en ordre de marche, mais il y a à craindre d’autres risques et aléas.

Maroc : les agriculteurs rattrapés par l’impôt

Au Maroc, les petits agriculteurs exploitants agricoles exonérés d’impôts réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de dirhams, doivent désormais remplir une déclaration de revenus, a récemment rappelé la Direction générale des impôts (DGI).

L’Europe veut bloquer les transferts des MRE

La directive européenne sur les banques étrangères exerçant dans l’Union européenne (UE) inquiète les autorités et les banques marocaines qui craignent une baisse drastique des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) du fait de cette...

Tomates marocaines : l’Europe durcit le ton

Les producteurs et exportateurs marocains de tomates expriment des inquiétudes quant à l’adoption annoncée d’une nouvelle réglementation modifiant les conditions d’importation des fruits et légumes vers l’UE.

L’avocat marocain séduit l’Europe

La sécheresse et la saturation des marchés européens sont loin de produire un impact négatif sur les exportations marocaines d’avocat. Celles-ci ont, pour la première fois, enregistré un record historique.

Les archéologues font une étonnante découverte au Maroc

Des archéologues ont découvert au Maroc le plus ancien site agricole qui date de la période de la préhistoire.