Espagne : 2 milliards d’euros pour l’intégration des immigrés
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Le parcours d’Ayoub, prêt à tout pour atteindre l’Espagne
Ayoub, un jeune migrant marocain, a quitté le Maroc à la nage pour rejoindre Ceuta, avant de regagner l’Espagne. Voici son histoire.
« La vie au Maroc était très difficile pour moi, j’étudiais le jour et je travaillais la nuit, je ne dormais que 4 ou 5 heures », confie Ayoub à la RTVE. Issu d’une famille pauvre près de Tétouan, le jeune homme de 17 ans, très désespéré par sa situation, a décidé de rejoindre Ceuta à la nage, comme l’ont fait de nombreux jeunes en mai dernier.
Certains d’entre eux ont été retournés à chaud au Maroc. Ayoub, lui, a réussi à se cacher et à entrer dans la ville autonome où il est resté deux jours à errer dans les rues. Puis, il a été arrêté par la police et transféré au centre sportif de Santa Amelia, l’un des centres d’accueil de mineurs. « Il y avait beaucoup de monde, nous dormions très près l’un de l’autre, nous ne voyions pas le soleil et les agents ne nous laissaient pas sortir dans la rue », se souvient-il, déplorant les conditions de vie dans ce centre.
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Le 13 août, plus d’une centaine de mineurs ont été rapatriés. Conscient que son tour viendrait et ne voulant pas retourner au Maroc, Ayoub a modifié ses informations personnelles avec Photoshop, et sur la base de ce nouveau document qui le présente comme un majeur, il a demandé à quitter le centre. Désormais considéré comme tel, il est retourné dans la rue. Plus tard, il a tenté de regagner l’Espagne en montant sous un camion. Après plusieurs tentatives, il a finalement réussi à atteindre la péninsule. « J’ai aspergé mon corps de deux litres d’essence pour que les chiens ne reniflent pas mon odeur et je n’ai pas été repéré », explique-t-il.
Mais ce n’était que le début de son calvaire. Ayoub raconte qu’il a passé 37 heures sous le camion, sans manger ni boire. Arrivé à Madrid, il s’est tourné vers la Fondation Raíces pour demander de l’aide. « J’ai noté qu’il était très jeune et qu’il était dans une situation très vulnérable. Il vivait seul dans la rue », a indiqué Lide Mancisidor, Malgré toutes les péripéties, Ayoub ne baisse pas les bras. « Je veux que ma vie change, je veux avoir un meilleur avenir et aider ma famille au Maroc », a-t-il confié.
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